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0019 Les Fouilles de Haḍḍa III : vol.3
Les Fouilles de Haḍḍa III : vol.3 / Page 19 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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FIGURES ET FIGURINES   r r

belle tête d'Homère du Musée national de Naples. Il n'est pas jusqu'au souvenir de Scopas qui ne puisse être invoqué devant nos belles têtes du Tapai—Kafariha (Pl. 33). Arrêtons là ces comparaisons ; il sera facile à chacun, en possession de cet album, de se livrer à ce jeu.

Arrivons au groupe des donateurs, fidèles laïques, assistants de toutes sortes des scènes de la vie du Buddha, aux brahmanes, ascètes ou soldats. Ici, il a fallu s'inspirer de personnages existants, et c'est alors que la personnalité des artistes apparaît dans toute sa splendeur. L'exécution devient plus nerveuse, les surfaces tourmentées donnent des jeux de physionomie admirables, les reliefs sont accentués, la plastique est, en dernière analyse, d'une recherche savante : tels sont les caractères dominants de ces figures. En même temps, le pittoresque n'est pas négligé, et quantité de témoignages précieux nous sont transmis non seulement sur les types ethniques représentés, mais encore sur le costume, la coiffure, les parures ou les armes. On peut dire que cette catégorie de figures constitue à la fois une documentation de tout premier ordre et un ensemble d'une puissante tenue artistique.

Non contents de créer ainsi maintes physionomies curieuses, et de traduire en quelques coups d'ébauchoir tous les sentiments qu'un visage peut refléter, nos artistes ont fini par donner carrière à • leur verve caricaturale, et ils nous présentent en ce genre toute une série de démons grotesques, anthropomorphes ou zoomorphes, dont la variété surprend.

En somme, à côté de figures classiques (Pl. 58, g), nous trouvons des pièces alexandrines ou pompéiennes (Pl. S 8) ou analogues à celles que nous a rendues l'Asie Mineure : amour semblable à celui de Tarse (Pl. 85, a, et Pl. 86, a), petite tete féminine couronnée d'un diadème, rappelant celle de Smyrne (Pl. 49, b), etc. Ailleurs tel bas—relief aux proportions mal respectées (Pl. 40, b) semble décroché de nos cathédrales ; certaines têtes d'ascètes (PI. 61 à Pl. 64), de même que les curieuses têtes qui leur font suite avec leurs coiffures pittoresques, rappellent les productions plastiques de notre Moyen âge. Un peu de réalisme s'y ajoute—t—il, et nous voilà au.xvie siècle (Pl. 42) ou même parmi nos sculpteurs contemporains (Pl. 82, a, 84, b,) dont les