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12   RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES AU COL DE KI-TAIR KHANEH

<c Voilà », ajoute le professeur Herzfeld, cc le costume normal de la deuxième période sassanide (I) ». Nous ne pensons pas, pour notre part, que la longue tunique soit relevée à droite et à gauche. Si nous nous en tenons à notre monument, lequel nous permet d'observer plus facilement qu'on ne peut le faire en examinant un bas—relief tout ce qui touche au détail vestimentaire, nous aboutissons à cette constatation que la tunique est bien taillée de façon à donner cette forme singulière, mais pratique, facilitant aussi bien les mouvements du cavalier que ceux de l'homme à pied. Il semble bien que l'usage de ce type de vêtement ait été limité aux règnes de

Shâpûr II, Ardashir II et Shâpûr III (2) (fig. A) ; nous remarquons que les manches des tuniques portées par les deux rois sont bordées d'un rang de perles. Les souverains portent égale ment des parures : un collier de pèrles

et des bretelles, ornées de cabochons,

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c'   qui viennent se fixer sur une ceinture

très haut placée, distincte du ceintut.,   ron. Notre dieu solaire n'a qu'une
seule ceinture, de telle sorte que les

bretelles, ornées de cabochons, descen

dent beaucoup plus bas ; mais le prin-

/~~   P

De bons documents de comparaison

nous sont fournis par le Musée de l'Ermitage à Leningrad (3); il s'agit de

spécimens d'orfèvrerie sassanide, deux plats d'argent; où figurent, finement exécutées, des scènes de chasse. Le personnage royal représenté perçant de son épée un léopard (fig. B) ou capturant un onagre n'est autre que Shâpfir III (383-388 ap. J.—C.); le souverain porte la tunique cc à tablier rond » et, détail caractéristique, la bordure de la partie inférieure arrondie de ce vêtement est ornée d'un rang de perles (cf. avec le dieu solaire du Khair khaneh, Pl. XIV). La même ornementation se retrouve à l'extrémité des manches et se développe également sur la partie médiane du pied (4)

1. HERZFELD, R. A. A., V, 111, p. 138-139.

2. Sur un plat du Musée de l'Ermitage apparaît Chosroiss Anôshirwân (Fig. G) assis sur un trône supporté par des chevaux ailés ; le monarque qui est entouré de dignitaires de sa cour représentés debout, porte une tunique à tablier de forme plus allongée. J. ORBELI et C. TREVER, Orfèvrerie sassanide, objets en or, argent et brome; « Academia » Moscou, Leningrad, 1935, Pl. XIII.

3. J. ORBELI et C. TREVER, op. cit., Pi. VII et Pl VIII.

(4. Une ornementation identique se retrouve sur un fragment de statue (pied et partie de la jambe droite) figu-

FIG. B.