国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1 | |
中央アジア考古学研究(1931) : vol.1 |
RECHERCHÉS ARCHÉOLOGIQUES EN ASIE CENTRALE | |||
Centrale, en particulier à Kizil. Il nous parut donc utile de compléter l'ceuvre de nos devanciers en nous imposant la tâche de visiter et d'étudier dans le détail les sites archéologiques qui, de Kashgar à Touen-houang, jalonnent la bordure septentrionale du Takla-Makan.
Nous avions, dès 1927, travaillé à la mise au point de ce projet en liaison avec une entreprise dont l'organisation matérielle très poussée pouvait grandement faciliter nos recherches. Georges-Marie Haardt avait au lendemain de la réussite de son expédition transafricaine songé à réaliser une traversée du continent asiatique de Beyrouth à Pékin. L'itinéraire envisagé empruntait sur une partie importante du parcours la route à laquelle nous venons de faire allusion (Kashgar — Tourfan — Touen-houang) Notre. participation à l'expédition Citroën Centre-Asie favorisait d'autant plus nos projets que nous étions en mesure de faire appel à la collaboration d'un certain nombre de spécialistes attachés à la mission : le peintre Alexandre Jacovleff (i) se proposait d'exécuter des copies des peintures murales; le délégué de la « National Geographic Society » de Washington, Dr Maynard Owen Williams, MM. André Sauvage, L. Morizet et W. J. Sivel devaient se charger des relevés photographiques et des prises de vues. Le groupe ainsi constitué pouvait être détaché du gros de la mission et stationner à proximité des sites archéologiques les plus importants.
Ce plan de travaux fut mis en échec dès l'arrivée sur le terrain de nos recherches; l'interdiction signifiée par les autorités locales au nom du Maréchal-Président du Sin-kiang (Nouveau gouvernement, i.e. Turkestan chinois) paralysait complètement notre activité; simplement autorisés à transiter, nous étions tenus de ne pas nous écarter de la piste; aucun arrêt n'était toléré en dehors des étapes prévues. Quelques dérogations intervinrent heureusement en cours de route; c'est ainsi que nous fûmes amenés à visiter très rapidement les ming-öi (2) de Kizil, les sites de gorêuq et ceux des environs de Karasahr.
Ayant atteint Ouroumtchi, capitale du Turkestan chinois, Georges-Marie Haardt déploya de patients efforts pour persuader le Maréchal-Président de nous donner l'autorisation de travailler dans la région de Tourfan. Après de laborieuses négociations notre groupe spécialisé (3) quitta Ouroumtchi (2o novembre 1931); son objectif était le village de Murtuq (voir carte, région Est de Tourfan), situé à proximité des sites archéologiques de Bäzäklik et de Murtuq (fondations 2 et 3 de Grünwedel). Nous devions résider à Murtuq jusqu'au 3o novembre.
LE SITE ARCHÉOLOGIQUE DE BÄZÄKLIK
§ x. — Résumé des recherches antérieures
Le site archéologique de Bäzäklik (voir plan et Pl. II, a et b), situé à 8 kilomètres environ au N.-O. de Kara-Khodja, à 2 kilomètres 500 au sud du village de Murtuq,
(i) Voir Pl. I, copie d'une peinture manichéenne ornant le fond de la grotte 25 de Bäzäklik.
ming-6i (mot turc) correspond au persan hazar-sum = mille grottes.
Le R. P. TEILHARD DE CHARDIN avait également obtenu l'autorisation de se joindre à notre groupe placé sous la direction de L. AUDOUIN-DUBREUIL.
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