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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0016 Les Fouilles de Haḍḍa III : vol.3
ハッダの発掘調査 : vol.3
Les Fouilles de Haḍḍa III : vol.3 / 16 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000277
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LES FOUILLES DE HADDA

En revanche, un bon nombre de têtes de stuc étaient pleines, notamment dans le cas des statuettes ou des statues adossées aux stûpa, afin de mieux faire corps avec l'enduit de même nature qui revêtait ces édifices. Celles des Buddhas ornementaux étaient souvent faites à l'aide d'un moule assurant la ressemblance des visages sur tout le pourtour d'un même étage ou frise ; mais la face seule était ainsi moulée, le reste de la statue, chevelure aussi bien que costume, étant travaillé dans le stuc encore mou. Les figurines les plus intéressantes proviennent de scènes qui ornaient, elles aussi, les stûpa et étaient situées assez haut sur l'édifice pour que la dégradation de celui-ci, débutant naturellement par son sommet, les ait entièrement démolies. Seulement, tandis que le plus souvent les corps se sont effrités, les têtes ont survécu, et l'on pourrait être surpris d'en rencontrer si peu qui soient mutilées. J'ai déjà expliqué la raison de ce fait en reconstituant le processus qu'a suivi la ruine des constructions (voir fascicule I). Il est évident que les fondations explorées n'ont pas été dévastées à fond, mais se sont éboulées d'elles-mêmes après leur abandon. Les compositions décoratives dans lesquelles entraient nos têtes étant placées dans les parties hautes des stûpa, les têtes, en se détachant, tombaient et rebondissaient d'une plate-forme à l'autre pour être recueillies dans la poussière meuble amassée entre les édifices. Aussi sont-elles pour la plupart intactes, et toutes réparties en cercle, à petite distance du pied des monuments.

Examinons maintenant la facture de nos objets et analysons l'esthétique des artisans et des artistes auxquels nous les devons.

Tout d'abord, on remarque une différence frappante entre les bas-reliefs en pierre et les pièces en stuc. Ces dernières sont d'une exécution aisée, avec un respect absolu des proportions, des gestes et des plis normaux. Les premiers sont d'une exécution gauche, maladroite ; si les gestes ont gardé leur naturel, l'on voit, par contre, dans les plis, où excellent cependant nos artistes hellénistiques, une raideur anormale, des inflexions et des courbes inexactement traduites, tombant mal, selon l'expression des gens du métier. Notons incidemment que la pierre employée n'existe pas sur place, et qu'il faut supposer les ateliers de taille ailleurs qu'à Hadda. C'est du moins ce que donne à penser

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