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0025 Recherches Archéologiques au Col de Khair khaneh près de Kābul : vol.1
Recherches Archéologiques au Col de Khair khaneh près de Kābul : vol.1 / Page 25 (Grayscale High Resolution Image)

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[Figure] FIG. D. Sūrya du poteau de Bodh-gayā

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doi: 10.20676/00000282
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RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES AU COL DE KHAIR KHANEI-i   15

sentés de chaque côté de Surya (le dieu solaire) ou bien on peut voir à la droite de Sttrya Pingala muni d'un encrier et d'un calame et, à gauche, Dai tenant un danda. Les déesses Rajni et Niksubhâ doivent également se tenir de chaque côté de Surya ». Les deux personnages que les textes nomment Pingala et Danda

apparaissent donc, l'un sous l'aspect du scribe, l'autre sous l'aspect du guerrier.

Pingala peut être barbu 0), il l'est effectivement sur le monument provenant du Khair khaneh (voir Pl. XIV) ; on l'identifie parfois au dieu Agni, comme lui barbu et légèrement ventripotent. Danda est en raison de son apparence guerrière fréquemment assimilé à Skanda, chef de l'armée céleste. Assimilations à coup sûr tardives; nous aurons d'ailleurs l'occasion de revenir sur ce sujet en nous livrant à des recherches sur les origines des acolytes du dieu solaire.

Si nous nous retournons vers

les monuments figurés, nous constatons que l'une des plus anciennes représentations du dieu solaire de l'Inde apparaît sur un poteau de la palissade de Bodh—gays (2).

  1. Pingala est parfois représenté sous la forme de Vidähta, c'est-à-dire de Brahms (Matsya-purâna, chapitre cm..). Ce détail est corroboré par une indication figurant dans le Bhavisya-purâna, à savoir que « les Mages

brahmanes, sectateurs de Sûrya, ont coutume de porter la barbe parce que Brahms figurant sur le char du soleil et le dieu lui-même sont barbus ». NALINI KANTA BHATTASALI, Iconography of Buddhist and Brahmanical Sculptures in the Dacca Museum, Dacca, 1929, p. 164.

  1. Le poteau 64, appartient aux éléments 5unga de la palissade (icr siècle av. J.-C.)., A. K. COOMARASWAMY, La sculpture de Bodhgayâ, Ars Asiatica, XVIII, 1935, p. 44 et Pl. XXXIII.

Le Sûrya de Bhâjâ (137 kilomètres Sud-Est de Bombay) se tient sur un char traîné par quatre chevaux ; il est assisté de deux femmes, l'une tient le parasol, l'autre le chasse-mouches ; le support du char est un monstre, vraisemblablement Rahii. Dans la grotte d'Ananta Gumph i (près de Khandagiri, Orissa) le tympan surmontant la seconde porte d'entrée contient une représentation de Sûrya, « sous un parasol conduisant un chariot tiré par quatre chevaux.

Il est accompagné de ses deux épouses Samjna et Chhâya assises respectivement à sa droite et à sa gauche. A la gauche de Chhäyä (ombre) est un croissant surmonté par des étoiles ; et à la droite de Samjna" un lotus d'une belle exécution

représentant probablement le soleil. A l'extrémité inférieure droite du relief est un démon obèse, probablement Rahû (que l'on croit être la cause des éclipses) portant un objet indistinct dans sa main droite et un vase jaillissant dans la gauche. Les chevaux et le démon placés du côté droit ont été perdus ». MAULvT MUHAMMAD HAMID KURAISHÏ, B. A., List of ancient Monuments protected under Act VII of !9o¢ in the Province of Bihar and Orissa, Archceological Survey of India, New Imperia! Series, vol. LI, Calcutta, 1931, p. 273.

Comme on le voit, aucun de ces monuments anciens ne révèle la présence de Pingala (scribe barbu) et de Danda (guerrier).

FiG. D.