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Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 |
zo RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM
officines de verriers de la côte phénicienne (Tyr, Sidon, etc.), dont les produits jouissaient d'une grande réputation dans le monde antique. Nos verres se rangent, pour la plupart, dans des séries connues et datées ; c'est ainsi que nous pouvons citer, à titre d'exemple, la belle assiette du type <c millefiori » (fig. 9 et 10, n° 159 [11]) (Ier siècle de l'ère chrétienne), la phiale côtelée (fig. 22, n° 177 [30]) (IeC ou Ile siècle), le vase et les gobelets (fig. 42, nos 204 [57] et 206 [59]) (IIIe siècle), les flacons ichthyomorphes (fig. 26, nos 193 [46] et fig. 45, n° 210 [64]) (Ille siècle), les vases et gobelets ornés de résilles de verre étiré (fin du Ille ou début du Ive siècle) (fig. 23 et fig. 27). A la rubrique des verres peints figurent quelques exemplaires d'une qualité exceptionnelle (n° 197 [50]) (voir fig. 29 à fig. 36). La patère à manche et l'cenochoe d'albâtre (fig. 13 à fig. 19) sont les reproductions fidèles de récipients en bronze de même type, représentés par de nombreux exemplaires dans les musées d'Europe, en particulier à Naples et à Pompéi (i). Les plats en bronze (fig. 62 et fig. 63) et les pesons de balance (fig. 56 à fig. S 9) peuvent être du lle, voire du Ille siècle de l'ère chrétienne ; il convient d'ailleurs de rappeler qu'une monnaie de bronze de Kaniska fut trouvée à côté d'un plat de bronze et que deux monnaies Kusâna furent découvertes à l'intérieur du support creux de l'un de ces plats (n° 289 [143]). Cette partie de nos trouvailles, en provenance de l'Orient romain, s'échelonne donc entre le Ief siècle et le début du Ive siècle de l'ère chrétienne ; des dernières années du règne d'Auguste à la fin du règne de Constantin (3 3 7 ap. J.—C.). Nous savons, par ailleurs, que les relations entre le Nord de l'Inde et Rome furent assez actives à l'époque d'Auguste (63 av. J.—C.-14 ap. J.—C.) (2), sous les règnes de Trajan (98-117 ap. J.—C.) et d'Hadrien (r 17-138 ap. J.—C.). Grâce aux trouvailles de Begram la preuve est faite que les relations entre cette partie de l'Asie et l'Orient romain ont persisté jusqu'au début du Ive siècle de l'ère chrétienne. Cette constatation met en relief, de la façon la plus nette, le fait que les artisans du Kâpisa, sculpteurs et modeleurs, n'ont jamais perdu le contact avec les sources d'inspiration occidentales de l'art gréco—bouddhique.
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L'apport de beaucoup le plus intéressant de cette fouille (chambre r o) est représenté par des plaquettes et des bandes en ivoire et en os pourvues d'une ornementation gravée ou sculptée. Ces ivoires et ces os décorés formaient le revêtement extérieur de coffrets placés sur le sol de la chambre, depuis la partie centrale jusqu'à la paroi sud. Il y avait, dans cette zone, un groupement d'objets en ivoire et en os comprenant non seulement des coffrets, mais aussi de grands panneaux
(i) Une patère à manche en bronze figure dans les trouvailles de Taxila (fouilles de SIR JOHN MARSHALL). (2) Res Gest., V, 5o-5t ; voir également Grande Encyclopédie, art. Bactriane (DRouWN), p. 1 t i8.
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