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0129 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 129 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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T'OUNG TCHE (1862-187 5)   I27

Tseng Kouo-fan et arrivé depuis peu de temps, lançait une proclamation qui, par ses allusions à l'enlèvement des enfants, excitait, au lieu de la calmer, l'agitation populaire. La foule, en témoignage de gratitude de cette manifestation, offrit au magistrat une ombrelle de « dix mille noms » (wan min san) et une tablette du « Buddha vivant de Dix mille Familles ». Le massacre des étrangers qui devait avoir lieu le jour même, était retardé.

Si l'on songe que les corporations de pompiers ainsi que les volontaires (I min) jadis organisés pour repousser les T'aï P'ing, qui prirent une part active aux événements, avaient à leur tête des lettrés, on ne peut douter de la complicité des magistrats de T'ien Tsin, et en particulier du tche fou et du tche hien.

La situation était fort alarmante. Aucune canonnière ne se trouvait dans le port, et le mardi matin, 21, le dernier vapeur de commerce, leDragon, levait l'ancre pour Chang Haï. A dix heures du matin, les gongs retentissaient et le tche fou se présentait à la porte de la cathédrale pour réclamer Wang San. Le consul, Henri FONTANIER, qui demeurait à côté, se rend avec son chancelier SIMON au yamen de TCH'OUNG HEOV, surintendant des Trois Ports du Nord ; une altercation a lieu, les deux Français sont massacrés et leurs cadavres jetés à la rivière. Pendant ce temps, la mission des Lazaristes à côté de la cathédrale était pillée et brûlée; le P. CHEVRIER et le prêtre cantonais Vincent Hou étaient assassinés ainsi que l'interprète de la légation THOMAS-SIN et sa femme qui rentraient de congé et, pour leur malheur, s'étaient arrêtés au consulat de T'ien Tsin, avant de remonter à Pe King. Cependant, de la paille était entassée dans la cathédrale; de nombreux Chrétiens y étaient enfermés, et en peu de minutes, on vit de longues flammes s'élever vers le ciel, anéantissant un des plus beaux édifices chrétiens de l'Extrême-Orient. La foule passa le pont aux cris de : « Tuez d'abord les Français et ensuite les autres étrangers. » Le tocsin retentissait, les gongs résonnaient, la populace hurlait, bientôt les malheureuses Soeurs de Charité, dans les faubourgs, juste en dehors de la porte de