National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0279 Southern Tibet : vol.3
Southern Tibet : vol.3 / Page 279 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000263
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

THE FRENCH EXPEDITIONS TO NIEN-CHEN-TANG-LA.   207

although Bonvalot says of it: I »Cette chaîne s'appellerait Samda Kansain, et la rivière au bord de laquelle nous nous trouvons, Samda Tchou, empruntant son nom à la montagne qui la nourrit.» This massive is the same as that which is called Sam tan gang tsa on the Ta-ch'ing map.

Bonvalot uses the name Ningling Tanla in his text, but the more correct form Nindjin Tangla on his map. Moreover he has, as it were, another higher range immediately south of it, with the legend : »Sommets très élevés (Dominant la chaîne)», which is not in accordance with other maps. The orography even of this eastern part of the system is, however, too little known to allow us to decide which view is the correct one. To represent the Chang Choung-la, or Shang-shung-la, as a meridional »grande chaîne neigeuse» can hardly be right, as the massive of Shangshung must simply be the eastern continuation of the Nien-chen-tang-la.

At the end of 1893, or four years after Bonvalot, his countrymen DUTREUIL DE RHINS and F. GRENARD reached the same places at the eastern shore of Tengri-nor,

P.   after having taken a more westerly route and followed the northern shores of Chargut-

tso and Selling-tso. Grenard describes the first view of the lake in the following words: 2

»Enfin, le 30 novembre, du haut de la dernière côte, nous découvrîmes le lac du Ciel, le lac saint et vénéré, dont l'azur sombre et tranquille contrastait violemment avec la blancheur éclatante des montagnes aux mille pointes, comparables aux vagues d'une mer démontée, qui s'élevaient sur sa rive méridionale; et ces vagues, se dressant les unes sur les autres, paraissaient

monter à l'assaut d'une masse prodigieuse qui surgissait au-dessus d'elles, toute noire, car les flancs en étaient tellement abrupts que la neige n'avait pas où se prendre, et la raideur, l'aspect

}   sombre, l'énormité de cette masse avaient quelque chose de formidable.3 Dans l'est se pro-

longeait bien au delà du lac la chaîne des pics neigeux, que dominait tous la lointaine et splendide pyramide du Sam-tan gang-tsa, le Glacier de la Contemplation. Cette montagne, qui, retirée au milieu de cette région presque morte, semblait ne point daigner voir ce bas-monde du haut de sa sérénité impossible et froide et vouloir de sa cime aiguë pénétrer et s'absorber dans le vide des cieux, était bien le visible symbole de l'âme bouddhique . . . Nous avions touché le but; mais nos hommes ... éprouvaient un dégoût mêlé de stupéfaction à cette sorte d'acharnement des montagnes de glace à les poursuivre depuis trois mois, et pour nous, mieux informés, l'impression était saisissante de voir . . .»

At Zam-na, on the northern shore of Tengri-nor the French expedition was stopped by the Tibetans and had to wait some fifty days. Grenard says: »Si donc nous avions jugé nécessaire ou utile de continuer notre marche, rien n'eût été plus facile que de pénétrer jusqu'au village de Dam, de l'autre côté de la chaîne méridionale, et là même nous n'eussions été arrêtés que par le manque de vivres et la

If

I Op. cit. p. 293.

2 Mission Scientifique dans la Haute Asie, 1890 --1895, Paris 1897, Vol. I, p. 221 et seq. The same description is reprinted in more popular form in : Le Tibet le pays et les habitants, Paris 1904, p. 64 et seq.

3 This is mount Tcha-ri-mé-rou.