国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1 | |
中央アジア出土の十の碑文 : vol.1 |
12 ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. [204]
route qui passe par Cha tcheou et les grottes des Mille Buddhas; peut-être visita-t-il l'endroit même où la piété de Lo-tsuen avait, trente-trois ans auparavant, transformé pour la première fois une de ces excavations naturelles en sanctuaire.
Si les Chinois ont connu les grottes des Mille Buddhas dès le ive siècle de notre ère, ils ne sont pas le seul peuple. dont on
puisse espérer trouver là des traces. Cha tcheou appartient
en effet à ce territoire de l'Ouest du Fleuve qui fut, comme
nous l'avons vu en parlant des inscriptions du lac Barkoul, le champ clos où les trois races chinoise, turque et tibétaine, furent incessamment en conflit. En 706, les Tou-Kiue orien-
taux battirent le général chinois Cha-tch'a-tchong-i Pt , ,
près du Ming-cha 1 PA) ou Montagne des sables qui chantent, et l'inscription turque de Kul-tegin, découverte sur les bords de l'Orkhon, mentionne cette victoire2; or le Ming-cha est une hauteur qui se trouve dans le voisinage des grottes des Mille Buddhas; les Tou-Niue orientaux ont donc envahi tout ce pays. Les Tibétains s'en emparèrent à leur tour vers 759. En 85o, la soumission de Tchang 1-tch'ao rendit Cha tcheou à l'empire, ou plutôt lui conféra une sorte de suzeraineté sur les familles Tchang I et Ts'ao W , qui donnaient des chefs à la région. Les Chinois reperdirent Cha tcheou pendant l'époque troublée qui suivit la chute de la dynastie des T'ang; l'ambassadeur chinois Kao Kiu-hoei 3 i /h ON, qui, de 938 à g 4 2, se rendit à Khoten et en revint, trouva établie non loin de Leang tcheou p, 01 la tribu des Tang-hiang 2 , qui devait former plus tard le royaume des
1 Cf. Tang chou, chap. ccxv, a, p. 11 v°. Cf. THOMSEN, Inscriptions de l'Orkhon, p. 69 et p. 155, n. 39; MARQUART, Die Chronologie der alltürkischen Inschriften,
P. 3.
' La relation de Kao Kia-hoei a été traduite par Abel RÉMUSAT (Histoire de la ville de Khotan, p. 75-81). Le texte chinois se trouve dans le Ou tai che, chap. Lxxiv, p. 4 v0-5 r°.
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