LES ÉLÉMENTS CLASSIQUES. 251
même ces amorini ont jeté bas leur guirlande et trouvent plus amusant de jouer ou de lutter ensemble (cf. fig. 71, 1711, 178). Ailleurs ils s'égrènent, par couples ou isolément, sous l'abri des arches indiennes (fig. t o3) comme sur les pilastres corinthiens (fig. 251, 256, etc. ), ou se superposent en bordure des jambages (fig. 225). Ailleurs encore, à la force du poignet et des ailes, ils supportent des médaillons de collier ou de frontal (cf. frontispice), ou tiennent suspendue une couronne au-dessus de la tête du Buddha (fig. 79). En d'autres termes, ce sont presque toujours eux que le sculpteur appelle à son aide chaque fois qu'il a un bijou à ouvrer, une
petite surface à travailler en bosse ou un trou à bouclier avec une figurine; et cet emploi même n'est pas moins conforme à la tradition classique que ne l'est leur type.
Nous en dirions autant au sujet des êtres fantastiques et pourtant familiers, monstres ou dieux marins, que l'école de Scopas avait mis à la mode et auxquels l'art gréco-bouddhique avait gardé sa faveur. Si certains taureaux de mer sont de facture médiocre et présentent des particularités locales (fig. t 19, cf. p. 213), les hippocampes (fig. 1 2 1) ont gardé une belle allure héllénisante, et aussi les tritons (fig. 1 2 2-12 3). Assemblage hétéroclite d'un buste humain , de pattes de cheval, d'ailes façonnées en nageoires et d'une queue
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