PLANCHE XVI.
I. Animal fantastique (?) à énormes mandibules. Jade verdâtre décoloré par endroits, mais non décomposé. Longueur o m. 135 ; épaisseur o m. 003. L'extrémité de la queue est cassée. Trou d'attache cylindrique dans la tête. Bien que relevant du style dont il a été question pour la pl. XIV, 5 et 7, l'oreille de l'animal est traitée ici assez sobrement ; les deux pattes sont contournées comme elles, le sont parfois dans ce ` style, encore que ce soit là plus ordinairement le traitement de la queue; par contre, la queue était ici représentée en grosse touffe qui devait revenir au contact de la patte d'arrière, là où il y a une bavure non polie. Ce traitement contourné des pattes ou de la queue sur toute une catégorie de nos jades est identique aux traitements des touffes de poils sous le ventre des boucs dans le vase Tcheou de Koop, Early Chinese Bronzes, pl. 7. Mais ce qu'il y a d'extraordinaire dans cet animal, ce sont ses mâchoires, formées à la lettre avec deux des « couteaux » courbes de notre pl. IX. Sur l'épaule et le torse de l'animal, un décor qui ressemble à une aile d'oiseau. Je ne sais que faire de cet animal composite. Époque des Han (?).
2. Anneau plat. Jade vert clair sans oxydation ; traces de pigment rouge. Diamètre de l'anneau o m. 0S9 ; épaisseur o m. 003. Sur le pourtour sont accroupis trois petits animaux à large museau, la lèvre inférieure enroulée en spirale. Peut-être ce petit anneau a-t-il eu la même destination que les prétendus « instruments astronomiques » de Wou Ta-tch'eng (cf. Introduction, p. 26). Ceux-ci également sont généralement à trois segments, parfois à quatre. Qu'on se rappelle les anneaux sur lesquels viennent croiser collier et rubans dans les statues bouddhiques chinoises ; les anneaux à trois ou quatre segments n'ont-ils pu avoir dans l'ancienne Chine quelque destination analogue, leurs sail-. lants et leurs encoches servant à fixer cordons et rubans ? Époque Han (?).
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