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0148 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.1 / Page 148 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000237
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CHAPITRE III

SUR LE VERSANT DE L'INDUS

[Le troisième chapitre de la deuxième partie est consacré d un relevé sommaire des ruines et vestiges historiques déjà reconnus en AIghânistân sur le versant méridional de l'Hindûkush et dans le bassin de la rivière de Kâbul, et composé d'une sérié de rapports archéologiques tous antérieurs d l'année 1925 : les renseignements postérieurs sont placés entre crochets ou renvoyés en note. Les trois premiers paragraphes traitent tour d tour des abords de la vieille capitale de Kâpiçî; des environs du Kâbul actuel et du vieux Kâbul; de la route du Kapiça au Lampaka et du Lampaka même. Le quatrième et le cinquième résument les recherches déjà faites depuis un siècle, tant dans le district de Nagarahâra que dans celui de Peshâwar.]

I. LE KAPIÇA.

Sur le versant Sud comme sur le versant Nord de l'Hindûkush, c'est seulement au débouché des passages de la montagne que recommencent à foisonner les ruines antiques. D'autre part, presque tous les stûpa et sanghârâma d'Afghanistan se sont naturellement donné le mot pour se grouper dans le voisinage des cités localement les plus importantes : où mieux que là pouvaient-ils trouver les ressources et la sécurité nécessaires pour se bâtir et durer ? Aussi l'archéologue doit-il d'avance s'attendre à récolter une ample moisson dans la magnifique plaine du Kapiça (cf. supra p. 28), tout particulièrement aux abords de la vieille capitale de Kâpiçî. Quelles sont les principales de ces ruines et où se tiennent-elles le plus volontiers ? Ce sont là les deux premières questions auxquelles nous avons cherché sur place une réponse :

« Où, écrivions-nous (1), devons-nous aller chercher les ruines de ces stûpa et monastères ? A tort ou à raison, la plaine du Kapiça, comme d'ailleurs la plupart de celles du plateau iranien, nous a paru représenter le lit incurvé d'un ancien lac, plus ou moins asséché par la rupture de ses digues naturelles. Quand, aux temps géologiques, la nappe d'eau qui couvrait le pays s'est enfin frayé un passage à travers les montagnes qui la bordaient et s'est brusquement déversée dans l'Indus, elle a naturellement affouillé davantage la partie de son bassin la plus voisine de la brèche d'écoulement. C'est ainsi que nous nous expliquons que la portion septentrionale de la plaine soit restée nettement partagée entre trois niveaux différents. Au rez-de-chaussée, si l'on peut ainsi dire, s'étalent au milieu de champs périodiquement inondés les larges lits semés de galets du Ghorband, grossi du Salang, et du Panjshîr, grossi du Shutul. Au premier étage, l'ancien fond du lac borde ces terres basses de ses falaises crayeuses, hautes de 10 mètres et davantage ;