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L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 |
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représentations font songer aux bas-reliefs du Tâq-iBostänl>.
" Ces vestiges ne peuvent donner qu'une idée bien imparfaite de ce que pouvait être ce vaste ensemble où apparaissent des architectures peintes, transpositions picturales des stèles à décor de vihâra du Gandhâra, monuments chargés pour une bonne part d'éléments
iraniens " 2).
Une composition comme celle de Dokhtar-i-Nôshirwan est significative en ce sens qu'elle représente, dans cette marche frontière qu'était la région comprise au Nord et au Sud de la passe d'Ak-robat, un état très particulier de la peinture sassanide. L'éxécution de cette commande officielle, destinée à exalter la puissance de la grande dynastie nationale de l'Iran, fut vraisemblablement confiée à l'une des équipes d'artisans opérant dans la région de Bâmiya,n ; ici intervenait un genre de travail qui excluait les ensembles religieux que ces artisans composaient habituellement ; ils devaient donc se soumettre aux indications fournies par l'auteur de la commande. L'intervention des artisans de Bâmiyân se trahit par cette souplesse du trait que nous avons fréquenment observée en étudiant les peintures des grottes. Ces artisans traitaient donc, avec les moyens techniques dont ils disposaient, des sujets qui étaient en marge de leur travail habituel (ensembles iconographiques bouddhiques). Ces nouveautés devaient, à n'en pas douter, enrichir leur art de quelques éléments empruntés au costume et à l'ornementation de l'Iran, détails que nous retrouvons, sensiblement déformés, en Asie Centrale, en Chine, voire au Japon. Nous nous trouvons donc au point où l'art bouddhique et celui de l'Iran sassanide sont entrés en contact, contact étroit, puisqu'à notre avis, nos peintres de Bâmiyân étaient susceptibles de s'employer à des tâches impliquant la mise en oeuvre de thèmes non bouddhiques. Si nous ajoutons à ces constatations le fait que les roitelets de la région de Bâmiyân étaient
SARRE,'l'Art de la Perse ancienne, p. 41.
10, p. 71-74.
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