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0069 L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1
L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 / Page 69 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000284
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lui fallait travailler dans une région dangereusement. impaludée, soumise au dur régime des climats continentaux : excessive chaleur et froid rigoureux. M. et Mme Foucher séjournèrent à Balkh pendant dix-huit mois ;: leur isolement ne fut rompu que par mon passage (juillet 1924).

Le site de Balkh (Bactres) " a été très anciennement habité ", fait observer M. A. Foucher 1), à qui nous empruntons les lignes qui vont suivre. " Les vieilles murailles de terre battue, découpées de la façon la plus fantastique par les intempéries n'ont pas moins de douze kilomètres de tour, et le terrain, à l'intérieur comme aux alentours, est partout bossué de tumuli. On n'échappe donc pas à l'impression qu'on marche sur de l'histoire ; mais de l'histoire bâtie à coup de matériaux sans valeur ni durée, et par suite déjà retombée en poussière et à. nouveau mélangée avec le sol originel. Telle est en effet. la plus grave des constatations qu'il nous a été donné de faire : nulle part, jusqu'à présent, nous n'avons rencontré d'édifice en pierre. Pis encore, nulle part, sauf dans les cimetières musulmans, nous n'avons rencontré de pierre de taille ; et nous avons ainsi toutes raisons de craindre-que les habitants du pays, encore renommés aujourd'hui pour leur paresse, n'ont jamais pris la peine d'aller en chercher, à trois lieues plus au Sud, dans la bordure calcaire de l'Hindou-Koush. Et ne répondez pas légère--ment que c'était après tout leur affaire : car s'ils n'ont. pas pris la peine de bâtir en pierre, mais seulement en briques crues et en bois, voilà tous nos châteaux en Bactriane jetés par terre.

" Au point de vue particulier qui nous occupe, la. situation n'est d'ailleurs pas aussi noire que le pensait Al. Burnes quand il écrivait que les seuls vestiges subsistant au-dessus du sol dataient de la période musulmane. Grâce à une longue familiarité avec les monuments bouddhiques du Nord-Ouest de l'Inde, nous avons pu reconnaître aussitôt plusieurs stûpa dans le voisinage de la vieille cité. Notre attention a été particulièrement

 
       
       
       

Monuments bouddhiques.

 

1) 5, p. 59-61.