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0028 Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1
Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1 / Page 28 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000229
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  1. Paroi latérale gauche. Cette paroi était recouverte d'une grande composition représentant une assemblée de Bodhisattvas ; les assistants étaient disposés sur dix rangs (Grünwedel, A. B. K., p. 236). La mission japonaise Otani-Tachibana (I) a procédé à l'enlèvement de la plus grande partie de cette composition. Le fragment qui subsiste encore in-situ (Pl. X, a et b) ne peut donner qu'une idée bien imparfaite de la qualité de l'ensemble (2).

Les Bodhisattvas sont représentés de trois quarts à droite, ceux qui figurent à la partie inférieure de la composition sont assis sur des sièges de lotus dans une posture voisine de celle du délassement royal; les épaules sont couvertes d'un mantelet et d'une écharpe, laquelle retombe de chaque côté de la poitrine et vient s'enrouler par ses extrémités autour des bras. Les parures nombreuses, bracelets, pendants d'oreilles, diadèmes, traités en léger relief et recouverts d'une couche d'or ont été enlevés au couteau. Les traits du visage sont représentés suivant ce schématisme calligraphique dont l'art des T'ang nous a fourni de nombreux exemples : nez en « crochet », sourcils allongés, paupières baissées laissant simplement filtrer le regard; détails que nous retrouvons dans bon nombre d'oeuvres japonaises exécutées durant la période Tempyo (ville siècle) sous l'influence directe de la Chine des T'ang. Nous n'évoquerons qu'un seul document de comparaison, particulièrement suggestif, figurant dans le Kondô ou Daibutsu-den du Tödai-ji à Nara (Pl. XI). Il s'agit des Bodhisattvas gravés sur l'un des sept pétales de lotus qui représente la partie ancienne du siège du Roshana (Vairocana Buddha) qui trône dans le Kondô (3) le détail des traits du visage, le traitement des mains rappellent nettement les détails correspondants de notre peinture de Bäzäklik.

  1. Paroi latérale droite. Aucun vestige de peinture ne subsiste sur cette paroi. Des prélèvements ont été opérés par le professeur A. von Le Coq pour le compte du « Museum fur Völkerkunde » de Berlin. Voir à ce sujet les indications données par le professeur Grünwedel (A. B. K., p. 234).

L'occupation manichéenne de Bäzäklik a du intervenir quelque temps après l'aménagement et la décoration du temple 3. Un examen attentif de certains détails de la composition manichéenne d'inspiration, mais chinoise de style, qui orne le fond de la grotte 25, nous apportera des faits nouveaux qui nous permettront de renforcer les arguments que nous avons déjà fait valoir en faveur de l'antériorité de la décoration du temple 3.

SANCTUAIRE RUPESTRE No 25

Nous avons eu l'occasion de mentionner cette grotte ancienne en faisant allusion à l'occupation manichéenne de Bäzäklik. En prenant possession de ce sanctuaire les

(I) Nishi-Hongwan-ji seiki kôko xufu.

(z) Voir p. 16, note I.

(3) Il nous paraît intéressant d'évoquer ici l'opinion de l'auteur du Handbook of the old Shrines and Temples and their Treasures in Japan (Bureau of Religions, Department of Education, Taie), 1920) p. 93 : « It was inevitable that the design of these petal pictures tended to be formal because of their explanatory nature, yet there is a skilful disposition of group and each individual figure shows a perfect formation in features and in body, as if we were witnessing here every characteristic of Tempyo sculpture. The lines engraved are soft and yet not lacking in strength, in which we are also reminded of the use of the brush in those times.

y. HACKIN

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