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Histoire Générale de la Chine : vol.2 |
LES SOUNG 121
Tchang Tun et le ministre Ts'ai Pien, loin d'être calmés
par leurs échecs répétés pour déconsidérer leurs devanciers
osèrent, à la troisième lune de 1098, demander que la grande
impératrice régente, à laquelle la Chine avait dû le rétablis-
sement de l'ordre et Tche Tsoung son trône, fût déchue de
tous ses honneurs posthumes et qu'elle fût réduite à l'état
de peuple, afin de rendre sa mémoire odieuse à la postérité.
Justement indignée, l'impératrice, mère de l'empereur,
protesta violemment contre le placet adressé au souverain
qui le brûla ; nullement découragés par cet accueil, les deux
misérables, dès le lendemain, présentaient un nouveau
placet qui n'eut pas un meilleur sort que le précédent' et
qui excita la colère de Tche Tsoung ; ils ne recommen-
cèrent plus.
Cependant les Hia, toujours inquiets de la place forte
de Ping Hia, avaient formé le projet de l'enlever; on apprit
leur dessein à la troisième lune de 1098, mais lorsqu'ils
tentèrent le siège de la ville, ils furent surpris par Tchang
Tsieï qui leur tua un grand nombre de soldats et captura
deux de leurs principaux chefs, Wei Ming-amay et Mel le tou
pou. Les Hia demandèrent du secours aux Leao qui le
refusèrent, mais promirent d'intervenir en leur faveur,
s'ils cessaient leurs incursions en Chine. Ils envoyèrent en
effet une ambassade à Tche Tsoung qui déclara qu'il était
désireux de vivre en paix avec ses voisins, et que si les Hia
restaient tranquilles, ils ne seraient pas attaqués. Rensei-
gnés par les Leao sur les intentions -de l'empereur, les Hia
lui envoyèrent deux officiers pour présenter leurs excuses
des fautes passées et demander la paix qui leur fut immé-
diatement accordée; en conséquence on vit renaître le
calme sur cette frontière de la Chine.
D'autre part, les T' ou Fan donnaient aux Chinois des
sujets d'inquiétude : une série de chefs avaient, depuis le
commencement du xIe siècle, remplacé les anciens Tsan
P'ou; l'un d'eux, Ko Sou Lou, résidait en 1015 à Tsoung
ko tcheng, et se signalait par ses incursions en Chine; son
fils Toung Tchen lui succéda en 1065, et il fut lui-même
remplacé en 1086 par son fils adoptif Ho li ko ; Hia Tcheng,
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