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0050 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 50 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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revient å dire que sa longueur (base) égale la hauteur du corps auquel il donne accès. Les marches ayant o m. 22 å o m. 3o, il est facile, si le corps inférieur est démoli, de calculer sa hauteur en raison du nombre de celles-ci, de même qu'inversement la hauteur du premier corps déterminera la longueur de l'escalier.

Les marches sont bordées de deux murs s'élevant au niveau de leurs arêtes et ayant par conséquent l'inclinaison de l'escalier. Ils sont coupés verticalement de front, au niveau de la première contremarche et la dépassent rarement. Leur faîte est plat, il ne porte aucune rampe. Je les désigne sous le nom de rampe en margelle pour suppléer au manque de terme désignant une telle disposition, inconnue dans notre architecture.

A l'extérieur, les moulures du stupa continuent, descendant par conséquent de la plate-forme au pied de l'escalier. La base n'est pas interrompue ; les parois portent les mêmes ornements que celles du stupa : personnages en bas-relief ou peints et de tailles décroissantes. Quant å l'entablement, il se poursuit en s'abaissant jusqu'au pied, où il se raccorde å la base (A, 2). En cet endroit, et afin de protéger cette partie exposée aux chocs et sujette aux dégradations, une dalle de pierre est encastrée dans la maçonnerie. C'est un triangle sculpté d'une sirène, comme dans K, i, ou encore (cas le plus fréquent) une dalle dont les coins supérieurs sont arrondis en demi-cercles et se raccordent par des gradins å la partie inférieure. Deux orifices séparés sont creusés au centre des demi-cercles (A, r).

Dans B, 7o, la face de la rampe en margelle est ornée du symbole en H et le pan terminal, au niveau de la première contre-marche, porte une tête de lion en relief, très stylisée. Nous retrouvons cette même ornementation dans le Tapa-i-Kafarihå. (enceinte septentrionale K') ; ici (K, 35, 4 2) la première contre-marche porte un ornement peint å l'ocre et le côté extérieur en triangle, des fleurs de lotus également peintes ou des sujets exécutés en bas-relief, mais dégradés.

Bien que d'un usage courant, l'escalier n'est pas d'une construction plus résistante que le reste du stupa. Sauf dans TK, 141 oit il est en pierre de taille, partout ailleurs il est construit en maçonnerie recouverte de stuc. Le stupa TK, r est le seul où des plaques de schiste imbriquées aient assuré plus de solidité aux marches.

DIFFÉRENTES VARIÉTÉS DE STUPA.

Si un stupa complexe se compose de deux corps carrrés et de deux cylindriques, il faut avouer que beaucoup de nos édifices sont plus modestes et n'ont qu'un seul corps carré, et un seul ou deux corps cylindriques. Plus un stupa est petit, plus il tend vers cette complexité, mais un grand édifice n'est généralement constitué que par un seul corps carré et un seul cylindrique, celui-ci étant développé en hauteur.

Le corps carré inférieur, quand il existe, est très surbaissé. Dans l'esprit du constructeur, ce n'est qu'un socle, un piédestal, destiné å rehausser le niveau des corps médians les plus importants, donc un soubassement. Naturellement, il est orné, au même titre qu'une des parties principales du stupa dans lequel il est intégré. A Pratés, sa destination est visible : ici, dans un groupe d'édifices voisins les uns des autres, lorsqu'un stupa est dépourvu de ce corps carré inférieur, c'est un socle en maçonnerie qui lui est substitué afin d'amener l'édifice au niveau du voisin.

Le besoin de tout ornementer est tellement évident que même ce socle, cependant caché, est