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0063 Inscriptions de l'Orkhon : vol.1
Inscriptions de l'Orkhon : vol.1 / Page 63 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000225
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~

Dans les inscriptions de l'Orkhon une semblable variation ne se produit pas. Ici l'écriture est identique, ferme et conséquente, à une exception infime près, dans la ligne 1,56.

En considérant que les tentatives d'expliquer les inscriptions de l'Iénisseï touchent indirectement aussi au système d'écrire dans lequel sont conçus et exécutés les systèmes graphiques de l'Orkhon, il est également nécessaire de mentionner ici ceux-là. Robert Brown J:r a publié, sur le texte de l'Iénissei. des traités d'abord dans l'Academy et plus tard dans Babylonian Oriental Record vol. IV sept. 1890 et avril 1891. Il donne comme source aux treize types de ce texte les runes gothiques (non scandinaves), dont il les fait dériver, et il fixe les autres en prenant pour base leur ressemblance avec des formes indo-bactriennes et cypriotes. Ensuite il explique quelques-unes des inscriptions comme étant mongoles et soutient qu'elles ne peuvent dater que du 13^'t' siècle, du temps de la grandeur de l'empire mongol.

L'écriture serait alphabetique, non syllabique et les valeurs qui peuvent être données aux signes différents sont:

a, F a æ, ) a, 4t. >> o æ, a    a

000 0 0 o, O ou, p û, /n ott u û, m n

4h7re,4hei,tht#"l,,J'ê,J'1~i,Ji

> < k,   h k, q, rI k, x,Y rkh, xg, gg,gh,Nh,
TJ.1rt,D4d,IS,33Z,Dsx,.11 di, rJ1, Bb,'t'MMnm,NNrn.

Ainsi qu'on voit, le même son est rendu par plusieurs signes dissemblables et un même signe représente des sons différents, le premier surtout en ce qui regarde le a avec des formes très-hétérogènes.

Étant même forcé (l'admettre que les inscriptions remontent à des temps et des lieux différents, la divergence poussée trop loin ferait néanmoins naître des scrupules. Dans ce cas les inscriptions doivent être divisées en groupes locus, d'autant plus que quelques caractères dans le fait se trouvent à certains endroits seulement. D'après l'interprétation de Brown de quelques formes et quelques mots, l'invraisemblance de l'explication augmente; — par ex. le mong. comitativ luçja, luka serait rendu III,t par ) > n ,J, V1I,3 avec ( x .J; la terminaison plurielle ut, nut au III,e r Y r (t u n), V,s /n et XVII,s de gauche à droite A r. On a déjà fait observer que certains caractères ont été identifiés les uns avec les autres sur des preuves insuffisantes. C'est donc avec raison que J. Abercromby remarque dans son examen des sons initiaux et finals des mots Iénisseïens: »until the words can be in-

synonymes, ni n = A sur la base des mots 'j` n > n et T A > A.

Les concordances de J' _ >,   _ 1, ) = rJ sont également.
basées sur l'identité présumée de mots qui se présentent sous des formes tort-à-fait dissemblables. Des variantes dans les modes d'écrire doivent vraisemblablement se trouver sur les différents monuments; une grande circonspection en procédant à leur examen est pourtant recommendable en tout cas.

terpreted with certainty, there must be some doubt about the identification of unlike symbols, for they might be assumed to represent related and not identical sounds» 1.

Encore moins la tentative faite par M. Campbell, Montréal, de fixer la valeur des types d'écriture dans son mémoire sur les inscriptions Sibériennes peut être regardée comme réussie, puisqu'elle est basée en majeure partie sur des copies inexactes 2.

D désapprouve une translation prématurée de »the • varied written forms of the old Siberian character into printers type», qui a causé la naissance de »unavoidable inaccuracies», et il insiste sur »absolute facsimiles» des inscriptions. Les ressources limitées qui se trouvaient alors à notre disposition ne permirent pas un procédé pareil, quel qu'en eût été notre désir; mais il est à remarquer que les inscriptions sont publiées d'après les calques exactes, faites sur place sur la pierre même; et une vérification de contrôle par des expéditions postérieures n'a amené que des modifications partielles dans quelques endroits obscures. Nous ne nous sommes pas permis de »conjectural emendations» ni »filling up of lacunae»; nous avons tâché seulement de rendre les caractères qui apparaissaient avec plus ou moins de netteté sur la reproduction obtenue à la mécanique.

Les copies des inscriptions XVII, XVIII et XX reçues par M. Campbell de M. Youféroff et qui contiennent quelques nouveaux caractères, en partie très-compliqués, ne peuvent avoir été faites sur des reproductions des écritures mêmes, et le tableau présenté (p. 281) Iles caractères sibériens contient selon mon appréhension plusieurs formes qu'on ne saurait expliquer que par les fentes et les stries résultant de l'efflorescence de la surface de la pierre 3. L'auteur ayant en outre donné la même valeur consonantique à plusieurs caractères essentiellement disparates — l'écriture n'étant pas selon son opinion alphabétique mais syllabique (p. 265) — l'interprétation faite avec grand soin des inscriptions sus-mentionnées en tant que japonaises paraît en attendant »in a dialect varying but little from the written or literary speech of the present day». L'interprétation la plus récente de l'inscription Suljek N:o XXXII par le professeur Tûtterman se fond principalement sur les valeurs phonétiques assignées par lui aux types qui y entrent *. Ne pouvant donner mon adhésion à son explication (le cette inscription comme renfermant Iles expressions arabes et hébraïques, mais ayant plus spécialement traité le

.7. Abercromby, Babyl. Orient. Rec. V, p. 29, feb. 1891.

2 J. Campbell, Siberian Inscriptions, Transact. Canadian Institute, II, 261-283.

3 M. VI. de Youferow a livré une bonne „Étnde sur les inscriptions Sibériennes" dans les !dém. de la Soc. des étnd. Jap. Chin. N:o 3, juill. 1884.

4 A. Tütterman, Entzifferungsversuch einiger Inschriften auf einer Felsenwand bei Suljek. H.fors 1889. — — id: Fiinf Suljek--Inschriften nach ihren Texten festgestellt. H:fors 1891. — Comp. O. Donner, Die Felseninscbrift bei Suljek. — H. Grenman, Zur frage der ostsibirischen Inschriften. H:fors 1889.