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Inscriptions de l'Orkhon : vol.1 |
- XLVIII -
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Ci-dessus nous avons mentionné les changements qu'ont subis certains caractères dans leur passage de l'Iénisseï à l'Orkhon. Les exemples cités et d'autres encore font voir que
les signes iénisseïens n correspondent à R $ dans les monu-
ments I et II et à 8, 8 n dans le monument III de l'Orkhon. De même le signe iénisseïen ,j correspond souvent aux de l'Orkhon. L'identité de )-i g et `' de l'Iénisseï avec le' R et Y de l'Orkhon est incertaine. Au lieu des deux caractères Ill et )l(à l'Iénisseï, on emploie à l'Orkhon toujours le second de ces caractères. Douteuse est l'identité des mots 3 ô r 4 de l'Orkhon
et f r D de l'Iénisseï.
Dejà dans les inscriptions de I'Iénisseï il y a des cas où des mots souvent usités comme simples sont pourvus d'une sorte de préfixes joints au commencement des mots. De tels préfixes sont extrêmement nombreux dans les inscriptions de l'Orkhon. Citons parmi les plus ordinaires I J, Y r, F Y r,
J >, r ), J 33, r r 1, .r 3, J' v; moins souvent usi-
tés sont r, A r,y1,Ar,>6, >, Y,4,D,
xX,re,y'1`,'1` X,rY.
Toutefois il faut bien se garder de prétendre que les langues des inscriptions se servent de véritables préfixes et que par conséquent elles n'appartiennent pas aux langues ouralo-altaïques'. Les mêmes éléments se retrouvent à d'autres endroits des inscriptions, tantôt comme des terminaisons, tantôt comme des mots isolés, ce qui nous porte déjà
Cette conclusion hâtive a été faite par M. G. Huth dans son livre „Die Inschrift von Karakorum". Berlin 1892.
à hésiter un peu avant d'admettre cette théorie. Cette hésitation augmente encore en voyant ces éléments isolés, avec des signes de séparation des deux côtés, non seulement dans leur forme de préfixes, mais encore pourvus de terminaisons ordinaires, comme 1 J; >3> Y r, F Y r, J' h Y r, re Y r; xr);> DJ>;r'1c,xr'I(,rlr)1`;st-IrIr33; I 4, r 1, re r ~. •I r 1. En effet, il ressort d'une comparaison des textes correspondants du premier et du second monument que les signes de séparation manquent souvent précisément entre un mot court suivi ou précédé d'un autre, soit que ces signes aient été effacés par l'influence de l'air, soit que l'auteur de l'inscription ait trouvé parfois superflu de marquer ces mots courts par des signes de ponctuation des deux côtés. Cette dernière alternative paraît la plus probable. Dans le monument I,25 il y a : '1< 3 : '1` r A = 11,28, qui n'a pas de ponctuation; I,37 : >>4>1:91:
= 11,3; sans ponctuation ; I,48 Y > : f 3 : = II,73
sans ponct.; 1,53 : '' ÿ F' : J' ' : > ' r I > ^a H > :
= II, 76 sans les signes du milieu.
Nous n'avons donc pas ici affaire à de vrais préfixes, mais à des mots indépendants, tantôt se rattachant peut-être d'une façon enclitique à d'autres, tantôt formant probablement des composés. Cette conclusion paraît d'autant plus vraisemblable, que la ponctuation consistant de deux points, dont on se sert d'ailleurs si régulierèntent dans les inscriptions de l'Orkhon, y manquent parfois aussi entre deux mots distincts d'une ou de plusieurs syllabes. Ainsi J' I ô est souvent lié à d'autres mots sans signe de séparation visible, comme I,6,13, tandis que les passages correspondants du monument II,16,19 ont la ponctuation : f 1 ô :; le mot se présente aussi seul. De même les signes de ponctuation man-
quent à I,9 J D et y 'lc 1, 1,13,27 x >1< >, 1,15 x a D,
I,21 x 9 r h, I,22 ÿ >*, I,18,29 II,72 I>3>T, I,31,32 r D,
1,33~y r1, 1,24,33,39 T >>. h, 1,45,46 1 > L, 1,46 > 1,46
T r 5, I,46. II,19,30,71 f 'l, I,48 r 'I<, II.25 r R, II,27 ,r y,
11,28 'lc I1,33 » h T, II.37 y 1, I1,37 '1< v, 11,38ÿrÿ,
11,39 st ^e > b, 11,71 .. , D, II,73 f 3, II,77 ) )1( ri (mot usuel dans des formes différentes) et à beaucoup d'autres endroits, tandis que les passages correspondants de l'autre inscription ont de tels signes. On peut donc sans crainte de se tromper admettre que les signes de ponctuation ont été omis ou effacés aussi à beaucoup d'autres endroits, surtout là où il y a un ou plusieurs mots reconnus comme tels par d'autres endroits. Ainsi on ne se tromperait guère en répartissant I,19
:1•T'Ih.1'r1'14:et1,40 .r ri" r:enFTih
et f r♦' r, tous les deux très ordinaires, et qui se
retrouve dans II,38 R T r h l r 1, dont la partie postérieure apparaft souvent seule, et ÿ r ÿ à 11,46. Dans les motsI,17: mi> c)J>4,:etI,17,34:rM>3sir: entrent trois formes très usitées, et de la même manière on peut démontrer de nombreuses formes doubles. Le vocabulaire dressé d'après la lecture des textes, fournit des matériaux instructifs, à cet égard, j'y renvoie donc le lecteur.
rh FT rh rsih T hi .rXrT~h~ >3> )3> r >33~rr 4. >3).33r ~Yr rhYr .r rYr T1J )>~J r~J >oy>1J )3>Y
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