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0352 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 352 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000197
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320   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

et, comme il ne retrouvait pas mes traces en remontant le Do tchou, il me croyait déjà perdu lorsqu'il avait rencontré les envoyés de Laboug gon-pa qui l'avaient rassuré sur mon sort et il s'était empressé de me venir voir. Il m'affirma que lui et Pou lao-yé feraient tous leurs efforts pour obtenir satisfaction, qu'ils réuniraient l'assemblée générale des vingt-cinq chefs des Tao-rong-pa, leur persuaderaient d'intervenir auprés des gens de Tong-bou-mdo pour faire céder leur obstination; il m'exhorta à la patience, m'engagea vivement à ne point sortir, à ne faire aucune démarche personnelle qui serait dangereuse pour moi, nuisible aux intérets due je voulais défendre ou tout au moins ïnuIile.

Le 7, on m'apporta des provisions du gon-pa, mais sans rien m'apprendre de nouveau. Vers midi, comme, dans la tristesse et l'impatience de mon inaction forcée, je faisais les cent pas sur la terrasse de la maison qui regardait la vallée, interrogeant l'horizon trop restreint, j'aperç us tout à coup quelque chose de rouge qui remuait sur le bord de la riviére. Ce quelque chose ne pouvait ôtre qu'un vétement (l'homme, et la couleur en était trop vive pour qu'il appartînt à un indigène. J'envoyai voir et l'on me ramena Parpai et Tokhta Akhoun. Ces deux hommes avaient montré une certaine fermeté dans le combat de Tong-bou-mdo. Parpai avait mis bravement la bayonnettc au bout du fusil et s'était tenu solidement à son poste tarit que les cartouches avaient duré et que le nombre des agresseurs ne nous avait pas débordés; Tokhta Akhoun s'était môme distingué en allant chercher sous le nez des Tibétains un fusil abandonné par son possesseur, mais il avait été arrôté par un groupe (l'ennemis et empêché de nous rejoindre. L'un et l'autre, au lieu de descendre la route, s'étaient égarés dans les montagnes, s'étaient rencontrés et le hasard les avait conduits dans la vallée du La tchou. Leur situation était critique, ils n'avaient (l'autre ressource que deux livres de tsamba, ils avaient perdu l'espoir de jamais me retrouver, ils ignoraient les routes et savaient que de longues journées de marche à travers un pays hostile ou désert les séparaient des lieux les plus proches où ils pourraient obtenir quelque secours; cependant, voyant que le soleil