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0369 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 369 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 189 4.   337

d'ans l'autre cas, il me fallait recourir, le plus tôt possible, å la seule autorité qui pût faire cesser cette impuissance ou ranimer ce zèle. Je n'étais retenu que par l'espoir que les efforts de Yap-sang Té-nam auraient peut-être un meilleur effet que ceux dé Pou• lao-yé. J'avais entendu dire que celui-ci ne voyait pas d'un bon oeil la tentative du lama. Je le lui reprochai et lui représentai combien il avait tort puisque lui et le lama avaient tous deux le même but, que si l'union de leur influence et de leurs forces parvenaient A faire céder les gens de Tongbou-mdo, on lui en saurait gré å Si-ning et qu'il en tirerait honneur et profit. Il protesta qu'il n'avait rien fait pour entraver l'action de Yap-sang Té-nam, que depuis longtemps il avait avec lui d'excellentes relations et il me promit de s'entendre avec lui sur les meilleures mesures å prendre pour atteindre au résultat désiré, et même, puisqu'il était en minorité chez les Tao-rong-pa, de provoquer une intervention collective de tous les chefs des Dza-tchou-ka-pa. Je lui répondis qu'en ce cas, j'attendrais patiemment. Le t'oung cheu me quitta sur ces mots et s'en alla au couvent de La-boug. Il revint bientôt avec des chevaux et (les provisions, me dit qu'il ne fallait pas compter sur l'intervention des chefs des Dza-tchou-ka-pa, que le lama de La-bóug s'ÿ opposait formellement, que je devais partir sur-le-champ. Je répliquai brusquement que je partirais lorsqu'il me plairait. Les délégués du tchag-dzôd prirent alors la parole et m'assurèrent que leur chef avait été inspiré par mon propre intérêt et celui de la cause que je défendais, autant que par celui du pays tout entier, qu'il avait été favorable å l'intervention de Yap-sang Té-nain tant qu'il avait cru que des démonstrations et des menaces suffiraient, mais qu'il désapprouvait et ferait tout pour empêcher un recours aux armes qui déchaînerait une guerre générale dont la force des gens de Tong-bou-mdo et de leurs partisans rendait l'issue douteuse, qu'au contraire mon départ pour Si-ning ferait probablement les gens de Tong-bou-mdo plus traitables parce qu'il ménagerait leur susceptibilité en leur permettant de paraître ne céder qu'au gouvernement chinois et non pas å un étranger et à un adversaire, et, aussi, parce que l'intervention du

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