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0189 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 189 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHI\OIS ET SES HABITANTS.   173

riches que les sols vierges ou qui, du moins, n'ont pas été ensemencés pendant plusieurs siècles, tel celui de Tchertchen, qui n'a pas besoin de fumier pour produire plus que tout autre.

La latitude assez basse du Turkestan chinois combinée avec son altitude considérable, la sécheresse de son atmosphère et ses saisons nettement tranchées rendent le pays propre à des cultures très diverses, à celles qui se contentent d'un climat tempéré comme à celles qui exigent des chaleurs fortes et prolongées ; mais excluent les plantes qui craignent les froids hivernaux ou réclament une grande humidité. Les cultures supportent des altitudes très hautes ; le coton prospère Sandjou par 1,934 métres, on rencontre le maïs jusqu'à SaybAgh par 2,260 métres, le blé jusqu'à Polour (2,562) et à Loutch (2,900), les 3,070 mètres de Kara say, les 3,110 mètres de la bergerie d'Aytola KhAnem n'empêchent point l'orge de mtlrir. Toutefois c'est dans la région basse, au-dessous de 1,600 mètres, que sont concentrées toutes les exploitations importantes.

La plus grande partie des terres est semée de céréales (boghàz)

parmi lesquelles la plus répandue est le maïs (konak 3\,) qui aime

un air serein, beaucoup (le chaleur et un long été. [I sert à la nourriture des hommes et des animaux et donne un produit plus considérable que toute autre céréale. Il rapporte dans les terres médiocres 14 ou 15 grains pour 1 semé, soit de 22 1/2 à 24 hectolitres à l'hectare; dans les basses terres il rend 20 pour 1, quelquefois 30 (Oytoghrak), soit 32 et 48 hectolitres; enfin à Tchertchen on obtient jusqu'à 50 pour 1, c'est-à-dire 80 hectolitres. En France, le maïs donne 28 hectolitres dans les Bouches-du-Rhône, 20 dans le bassin de la Garonne. Le mais s@ sème généralement tous les deux ans sur la même terre, tandis que le froment n'est cultivé que tous les trois ans, sauf à Tchertchen où le sol plus généreux permet de le faire alterner avec le maïs. De cette manière les surfaces emblavées sont moindres que celles qui sont ensemencées de maïs. Le froment donne en moyenne dans toute la Kacligarie de 8 à 10 pour 1, soit de 12 à 15 hectolitres à l'hectare. Les meilleures terres de Khotan produisent jusqu'à 22 1/2 hectolitres,