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0296 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 296 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000197
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270   M[SSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE..

point payés par le gouvernement, H leur faut bien trouver le moyen de vivre et de subvenir aux frais de l'administration sur les ressources de leur circonscription. C'est pourquoi tout le monde admet en principe certaines majorations d'impôt et certains'tours de bâton au bénéfice des agents locaux. Tout l'argent qui ne va pas A Ouroumtchi ne reste pas dans l'escarcelle particulière des fonctionnaires inférieurs ; une partie en est employée A couvrir les frais de police, de justice, de recouvrement des impôts, de culte, de travaux publics, etc. Les magistrats scandaleusement prévaricateurs et maltôtiers comme ceux que je viens (le citer sont en somme l'exception, et toujours ils sont cassés et renvoyés chez eux dès que la population se plaint sérieusement. Mais les fonctionnaires aussi sobres et austères, les administrateurs aussi exacts et sévères A leurs subordonnés, aussi pleins d'ardeur A rechercher ce qui peut être utile å leur province que l'était le sous-préfet (le Kéria dont j'ai parlé ailleurs sont plus rares qu'il ne serait désirable et ils risquent d'être considérés comme des esprits chagrins et des critiques fâcheux. Nombre d'abus subsistent, que l'on ne supporte que par habitude, et les magistrats dont on ne dit point de mal réalisent aux dépens des contribuables des profits énormes : un préfet se fait aisément 50,000 francs par an sans que nul n'y trouve h redire; la charge de gouverneur général ne rapporte pas moins de 300,000 francs A un magistrat aussi honorable et aussi modéré que l'était celui qui l'exerçait lors de notre séjour dans le pays.

Avec le système chinois, qui fait de chaque fonctionnaire un entrepreneur à forfait, il est naturel que les gens en place fassent le plus d'économies possible sur les services publics afin d'accroître autant que possible leurs gains personnels. Ils ne s'occupent pour ainsi dire point de travaux publics, ils se bornent à' entretenir les édifices administratifs et les forteresses, A construire, quand cela est indispensable, (les stations pour les fonctionnaires sur les grandes routes et à y planter (les arbres. Les rivières de Yârkend et de Khotan sont dépourvues de pont et cette dernière ferme ainsi pratiquement la route au commerce pendant trois mois de l'été. Le peu de travaux que l'administration