moctI INTRODUCTION
l'idée de poissons , grenouilles , rats et tortues armés en guerre' (pl. XXIX), ou dans quel conte bleu il a vu l'histoire de l'ogre qui dévore des enfants (pl. XXXI), nous remarquons cependant bien des détails qui ne s'expliquent que par la mythologie chinoise et ne rappellent aucune légende occidentale. Le lièvre qui pile des drogues médicinales dans un mortier (pignon de la pl. XXXVIII), le dieu du tonnerre se démenant dans un char träîné par des enfants (pl. XXXI, XXXII, XXXIX), le dieu de la Grande Ourse assis au centre de sa constellation (pl. XXXII) en sont des exemples.
Après être arrivé à cette conclusion que l'art de la sculpture -sur pierre eut, en Chine, trois ou quatre siècles de développement original avant le bouddhisme, nous sommes obligé de reconnaître que ces artistes se montrèrent singulièrement peu inventifs. A trois siècles de distance, les sculptures du Palais de la Clarté surnaturelle et celles des tombes de la_ famille Ou ont dû être presque identiques; dans les quelques bas-reliefs mêmes qui nous ont été conservés, on signale la servilité avec laquelle l'artiste observe la tradition i. Qu'y a-t-il d'étonnant si ce- frêle souffle a complètement disparu devant la puissante inspiration venue de l'Inde ? Il valait la peine cependant de chercher à reconstituer l'histoire de cet art qui, chose peut-être unique dans l'histoire, fut, dès ses débuts, indépendant de toute religion et qui ne fut le plus souvent que l'expression figurée de la morale enseignée par l'histoire.
1. Comparez la scène de K'ing K'o tentant d'assassiner le roi de Ts'in dans les planches III, 3e registre, 3e scène ; — XVI, ter registre ; — XXIV, 2e registre; — ou la scène de la pêche du trépied dans les planches XXIII et XL; — ou le jeune.roi Teh'eng dans les planches XXVIII., XXXIX et XLIII; — ou Fou-hi et Niu-koa dans les planches III, ter registre, ter panneau ; — XXIV, 3e registre et XXXIII, 2e registre.
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