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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0171 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
ハッダの発掘調査 : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / 171 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000277
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— 163 -

Angulimåla attaquant le Bouddha. C'est un des documents les plus importants qui ait été découvert. Cette esquisse est tracée au pinceau å l'aide d'ocre rouge. Le Bouddha est en marche, au milieu du panneau, faisant le geste qui donne. Angulimåla, le corps nu, ceint seulement d'un voile indi-

å

E

qué en quelques traits légers, avance sur lui, la main gauche levée en parade, et la droite armée d'une épée. Il s'apprête à l'attaquer. Au pied, le même personnage vaincu se prosterne. Derriére lui est l'image de sa mére, en partie effacée, vêtue d'un manteau tombant en plis compliqués.

Derriére le Bouddha, dans une attitude théâtrale mais admirablement campé, se tient Vajrapåni, debout, le foudre sur l'épaule. Au bas, un orant nimbé est agenouillé face à un autre Bouddha assis à l'orientale sur un trône bulboïde.

Contrairement à l'habitude, ces personnages sont élancés, le corps dépassant sept fois la longueur de la tête, alors que le plus souvent les rapports sont de un à six et même à cinq. Et non seulement ils sont sveltes, mais les gestes eux-mêmes et l'attitude sont gracieux, ne fût-ce que le mouvement des hanches, l'ondulation du corps et la position des jambes de Vajrapåni. Il n'est pas jusqu'aux bras de ce dernier dont le mouvement ne soit bien calculé : le gauche est détaché du corps pour relever en arrière, par une pression sur l'extrémité du fourreau, la pointe d'une épée portée en sautoir. Les formes du corps sont de même bien mises en valeur et les proportions soigneusement observées. Ce personnage fait un pas en avant, le corps reposant sur une jambe. Aucune indication n'est omise : quelques points alignés indiquent, par exemple, comment devra se placer la couronne de doigts coupés d'Angulimåla.

Seule la mère d'Angulimåla semble avoir été traitée avec moins de soins, mais cela tient peut-être à l'effacement des traits.

La manière dont ce dessin est enlevé dénote une grande sûreté de main, en même temps qu'une grande habileté de l'artiste. On ne voit aucune hésitation, aucune retouche ni aucune reprise dans les traits et les proportions ; le caractère et l'attitude des personnages sont représentés d'un jet avec exactitude. Ils devaient être par la suite habillés, et c'est pour mieux conserver les

FIG. 142. — Angulimala attaquant le Bouddha (esquisse d'une peinture murale non commencée).