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0184 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
ハッダの発掘調査 : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / 184 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000277
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— 176 —

d'elles est encore visible le long du mur I et c'est d'elle que provient vraisemblablement la corne d'un beau chapiteau indo-corinthien (II, pl. 20, a) trouvé dans les décombres.

Un renforcement vers l'Est, en d, représente ce qu'il reste du déambulatoire obstrué par les constructions C, 31, a, b, e. Il est rétréci par l'adjonction å la plate-forme du souténement de béton (hachuré dans le plan).

L'escalier n'a plus que deux marches dont les contre-marches sont sculptées de scènes en bas-relief. La rampe 2 présente au centre un croisement de filets déterminant des losanges au milieu desquels sont des fleurs. En bordure, courent deux rinceaux de vigne dont les courbes sont occupées, par intervalles, soit par des feuilles revenant sur elles-mêmes, soit par des amours. Il est difficile, dans la plupart des boucles, de distinguer avec exactitude les lignes de ce décor que l'altération de la pierre rend souvent indiscernable.

Le rinceau est placé lui-même entre deux bandeaux trés étroits bordés d'une ligne de points ou de dents de scie.

La première contre-marche est plus longue que l'autre, car elle s'étend sur presque tout le front. Aussi, alors que la première ne porte que trois parties d'une scène en bas-reliefs, celle-ci en montre une série de cinq.

Les motifs sont séparés par une colonne indo-persane, trapue, ayant un chapiteau bicéphale et encadrés de baguettes saillant en rectangles.

Les deux scènes extrêmes de la contre-marche supérieure sont divisées en trois parties par deux colonnes médianes — les deux colonnes latérales étant adossées aux cadres voisins — elles supportent, au centre, une voûte circulaire (å gauche) ou trapézoïde (å droite), et, latéralement, deux voûtes plus étroites, soit en trapèze (å gauche) soit circulaires (å droite), disposition courante dans le Gandhåra [8, fig. 16o, 234]. En somme, si la grande voûte est circulaire les autres latérales sont trapézoïdales et inversement. Par une fenêtre å damier passent les têtes de personnages regardant les scènes voisines.

Il est probable que selon les usages de l'école (cf. contre-marches de l'escalier de Jamal-Garhi [8, fig. 143-144 et Mém. concernant l'Asie Orientale : III, pl. IV], les trois scènes appartiennent à la même légende et doivent se lire de droite à gauche. La clef nous serait donné par le geste caractéristique d'un des personnages de la scène centrale : il s'agirait du fameux don des yeux fait par le Bodhisattva, don commémoré par un stupa du Gandhåra et représenté å Ajantå comme en Asie centrale [voir A. GRÜNWEDEL, Altbuddh. Kultstätten in Chin. Turkestan, fig. 127, etc.]. Le texte se trouve dans le Jåtaka pâli n° 499 et la Jåtaka-mala n° 2.

La première scène (II, pl. 28, c), à droite du spectateur, servirait d'introduction : le roi des Çibis et sa reine sont assis sur leur trône, dans leur palais ; å droite une dame de cour les évente ; (II, pl. 28, a) ; å gauche, entre un mendiant tenant sa besace de la main gauche. Il a déjà eu le temps de présenter sa cruelle requête, car, d'émotion, le roi et la reine lèvent la main droite.

La deuxième partie, centrale (II, pl. 28, d), comprend deux scènes :

a. å droite du spectateur : en dépit du désespoir de la reine (ou d'un ministre ?), le mendiant

penché, ayant toujours son sac å la main gauche, arrache de la droite, å l'aide d'un poinçon, les yeux du roi, qui se prête docilement å l'opération ;

I. Petit carré du plan, placé au Nord de z b.

2. Ce terme est impropre car le mur désigné ici ne dépasse pas les angles des marches. C'est plutôt une margelle.