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0031 Recherches Archéologiques au Col de Khair khaneh près de Kābul : vol.1
カブール近郊ケール・カネー峠の考古学調査 : vol.1
Recherches Archéologiques au Col de Khair khaneh près de Kābul : vol.1 / 31 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000282
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RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES AU COL DE KHAIR KHANEH   21

réminiscence <c nordique » que maintiennent encore les sculpteurs du Nord—Est de l'Inde.

Cette enquête rapide nous a permis de mettre en relief un fait intéressant, à savoir l'admission dans l'entourage de Sürya, le dieu solaire de l'Inde brahmanique, de deux personnages qui ne figurent pas sur les monuments de l'Inde au I°` siècle avant l'ère chrétienne, et qui apparaissent seulement au

v` siècle de l'ère chrétienne dans la région de Kabul. L'examen de monuments plus tardifs provenant du Nord—Est de l'Inde, montre que ces personnages abandonnent peu à peu leur costume « nordique » pour s'indianiser, ne conservant, en fin de compte, de leur accoutrement étrange qu'un détail significatif : les bottes. L'origine occidentale des deux acolytes du dieu solaire n'est pas contestable, et le dieu solaire qu'ils assistent est lui—même étranger à l'Inde. Le monument du Khair khaneh le montre costumé, à quelques nuances près, comme le sont les rois sassanides au ive siècle de l'ère chrétienne ; cette époque est celle de la grande vogue des cultes solaires dans le monde oriental (1). Les cultes zoroastriens du feu et du soleil avaient depuis longtemps conquis droit de cité au Seistân (2). (Sakadvipa, Sakasthana) et, gagnant de proche en proche, s'étaient établis au seuil de l'Inde. Les allusions au culte solaire sont très fréquentes à l'époque des empereurs de la dynastie Gupta. L'inscription de Mandasore, remontant au règne de Kumaragupta, relate les détails de l'érection d'un temple du soleil en 437 ap. J.—C. La plaque d'Indore, gravée sous le règne de son petit—fils Skandagupta, rappelle une donation faite pour assurer l'entretien d'une lampe dans le temple du dieu solaire (3). Il convient également de retenir le fait que le culte du dieu solaire fut particulièrement favorisé sous le règne des empereurs Vardhanas, successeurs des Guptas. Le pèlerin chinois Hivan—tsang visitant Kanauj, où il se trouvait être l'hôte du roi Harsavardhana, mentionne un temple du dieu solaire, proche de celui de Siva (Mahesvara) ; à chacun de ces temples étaient attachés mille desservants (4). Le pèlerin fait également allusion à la fameuse statue d'or enrichie de pierres précieuses, représentant le dieu solaire, qui attirait alors de nombreux fidèles dans la ville de Multân (s).

  1. Voir ce que dit à ce sujet M. F. CUMONT, dans Les religions orientales dans le paganisme romain, 4• éd. Paris, 1929, p. 123; se reporter également au chapitre vi consacré à la Perse.

  2. «A considerable section (of the Bhavisya-purana) deals with sun worship in Sakadvipa in which sun-priests named Bhojaka and Maga are mentioned, and which undoubtedly are related to the zoroastrian sun and fire-cult » WINTERNITZ, History of Indian Literature, I, p. 567.

  3. NALIRI KANTA BHATTASALI, op. cit., p. 165.

L. DE LA VALLÉE POUSSIN, Dynasties et Histoire de l'Inde depuis Kanishka jusqu'aux invasions musulmanes, Paris, 1935, p. 54, n. 1.

  1. BEAL, Si-Yu-Ki, Buddhist Records of the Western World, I, p. 223.

  2. BEAL, op. cit., II, p. 274.