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Recherches Archéologiques au Col de Khair khaneh près de Kābul : vol.1 | |
カブール近郊ケール・カネー峠の考古学調査 : vol.1 |
Le Kabire imberbe et le Kabire barbu (d'après F. Chapouthier) | |
Le Kabire imberbe et le Kabire barbu (d'après F. Chapouthier) |
26 RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES AU COL DE KHAIR KHANEH
Le Kabire imberbe et le Kabire barbu <c se présentent sur une série de monnaies aux environs du III° siècle (I) » (voir fig. K.) Les deux Kabires figurentégalement K sur des caissons de marbre provenant sans doute du plafond d'un temple où ils se présentent dans la compagnie d'une troisième figure. L'un représente un dieu jeune, de profil ; la chevelure abondante dissimule l'oreille et une partie du visage. L'autre porte une tête barbue, de face, la chevelure retombant en boucles
symétriques. Bien que les attributs fassent défaut, on pense aussitôt à Zeus et à Hermès tels que se plaisent à les représenter les sculptures antiques (2) ». Ainsi entre les acolytes du Khair khaneh, les Dioscures et les Kabires nous relevons des traits communs. Le port de la tête si particulier dans le cas de Pingala et de Danda (voir fig. F et Pl. XIV) se retrouve dans
certains cas chez les Dioscures. Il n'est que de faire appel au Roscher Lexikon (3) (vol. I, Ife partie) pour être convaincu de la parenté des attitudes. <c I1 s'agit d'un détail iconographique dont la fixation remonte seulement à l'époque qui précède et qui suit directement le règne d'Alexandre. En ce qui concerne la tête, un type défini est fixé qui présente certains traits communs avec le type tardif et mouvementé du Zeus conventionnel. La partie inférieure du front est en surplomb ; les cheveux, relevés sur le front retombent en boucles ; les yeux sont grands et largement ouverts comme c'est le cas chez Hélios. Le regard dirigé vers le haut et quelque peu de côté; toute la tête un peu rejetée sur la nuque, ce qui donne à l'ensemble quelque chose de pathétique. » Nous avons là une description très nette de l'attitude observée par Pirlgala et Darda (voir Pl. XIV) : le port de la tête semble bien déterminé par le regard dirigé obliquement vers le haut ; cette position de la tête déterminant une inclinaison du torse. Les Dioscures ont en général comme coiffure, et cela, semble—t—il, à partir du 111e siècle avant l'ère chrétienne (4), le pilos conique (S)
(I) CHAPOUTHIER, op. cit., p. 175, fig. 15.
CHAPOUTHIER, Op. cit., p. 177-178.
W. H. ROSCHER, Ausführliches Lexikon der griechischen und römischen Mythologie, vol. I, ire partie,
p. x175, col. 1.
ROSCHER, Lexikon, I, Ire partie, p. 1172.
Les Dioscures sont représentés au revers de certaines monnaies bactriennes, indo-grecques et indo-parthes, soit sous l'aspect de cavaliers chargeant (tétradrachmes d'Eukratides, monnaies de billon du même souverain) soit par les bonnets jumeaux, les pilei. On sait (voir CHAPOUTIIIER, op. cit., p. 28o et fig. 53) que ces coiffures sont fréquemment surmontées de l'emblème composite croissant-étoile (plaquette de Sabazios du Musée de Copenhague). Des hémidrachmes d'Eukratides, les imitations tardives de ce type frappées au nom de Liaka Kusûlaka nous montrent cet emblème réduit à un
point qui apparaît comme l'ornement terminal du pilos, un peu comme le bouton au sommet du bonnet de Pingala (voir PI. XIV). Les monnaies plus tardives d'Antialcidas et d'Archebios nous fournissent, fait assez surprenant, un
Flu. K.
(D'après F. Chapouthier.)
(D'après F. Chapouthier.)
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