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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM   17

nâth. A Mathurâ (fig. A), comme d'ailleurs à Sârnâth, l'anguipède étreint les extrémités de ses queues disposées symétriquement. Sur nos plaquettes, la posture du monstre marin n'est nullement modifiée ; les makaras « engainent» simplement les

FIG. C.

queues dressées. I1 est, de plus, intéressant de comparer entre elles deux plaques de Begram représentant le même sujet (fig. 7 3 et fig. 74) ; le n° 328 [182 a] montre un traitement purement décoratif, en quelque sorte schématisé, du thème, alors que le n° 314 [168] est nettement empreint de réalisme, la contraction musculaire étant parfaitement rendue, de même que l'expression douloureuse de la face de l'anguipède. L'attitude si caractéristique du monstre marin étreignant les deux makaras est si proche de celle du personnage pressant contre lui deux léogriphes (fig. r 3 7, n° 326 [180 a]), que l'on est en droit de se demander si la représentation de l'anguipède aux queues avalées par les makaras n'est pas une innovation inspirée du thème bien connu du personnage étreignant ou protégeant deux animaux (voir également, à'titre comparatif, la fig. B de Mathurâ) ; il convient de noter que, dans le cas qui nous occupe,

ce personnage s'apparente par plus d'un détail (pagne de feuillage, parures, etc.) à l'anguipède. Les plaquettes n°327 [181 h] (fig. I 36), [181 j] (fig. r 38), n° 326 [180 a] (fig. r 3 7) peuvent être datées du début de l'époque Kusâna (Ier—IIe siècles après J.-C.). Le n° 326 [180 a] (fig. C et fig. r 3 7) montre un sujet particulièrement intéres

sant ; je l'ai soigneusement décrit dans le catalogue, faisant observer que ce motif, si curieux, rappelle, presque trait pour trait, certaine empreinte de Farah (fig. D) (art sumérien archaïque), publiée par le Docteur G. Contenau (r) et, par plus d'un détail,

orientale, II, fig. 418.

(i) G. CONTENAU, Manuel d'archéologie orientale, II, fig. 418.

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