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0094 Recherches Archéologiques à Begram : vol.1
ベグラムの考古学調査 : vol.1
Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 / 94 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000283
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86   RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM

de Rhodes, « son corps était d'une conformation pareille à celle du corps des bienheureux ; mais au-dessous de ses flancs, de part et d'autre, s'allongeaient les deux extrémités d'une queue de monstre marin. » En fait, « le dieu n'a plus du poisson que ce qui est indispensable pour le caractériser comme être marin. Il est homme jusqu'au milieu des cuisses qui se terminent chacune par une queue munie de nageoires; forme étrange qui marque le terme de l'évolution, et fut imitée du monstre Typhée dont les jambes étaient prolongées par des queues peut-être de serpent. C'est de ce type, conforme à la description d'Apollonios de Rhodes, que dérivent la plupart des représentations des époques hellénistique et romaine (1).» C'est ce type de triton que nous rencontrons à Shotorak à l'est de Begram (contre marche de l'escalier du grand stiipa, dans la cour principale du monastère bouddhique) ; mais à chacune des extrémités des queues symétriques du triton, apparaît une tête de serpent ; à Mathurä, sur une architrave de torana du début de l'époque Kusâna, nous voyons un triton accosté de deux léogriphes, dressés comme des hippocampes; on se rend compte que ces figures étranges ne représentent qu'un développement des queues symétriques du monstre marin. Ces léogriphes ne diffèrent aucunement par l'aspect des monstres ailés qu'étreint le personnage central de notre composition [480 a] ; mais, dans ce dernier cas [180 a], ils sont complètement indépendants du personnage central, alors qu'à Mathurä (M, 2; VOGEL, Catalogue, pl. XXV, c; J. Ph. VOGEL, La scul/iture de Mathurä, pl. IX, b) triton et léogriphes ne font qu'un ; il semble bien qu'il y ait dans ce cas, contamination du thème triton étreignant les extrémités de ses deux queues symétriques par le thème personnage central étreignant deux léogriphes; l'exemple emprunté à Mathurä paraît, à cet égard, concluant (2).

Un rapprochement curieux, intéressant l'art roman, m'a été signalé par M. Jurgis BALTRUSAITIS. Lei stylistique ornementale de la sculpture romane, fig. 261 et fig. 262.

b) Fragment de bande décorée ; canards volants affrontés; chacun des volatiles tient dans son bec une feuille et un corymbe d'asoka; décor incisé B. Os.

Dimensions : o m. 032 x o m. 1145.

Epaisseur : o m. 002.   K

Fig. 152   c) Fragment de bande décorée; même sujet que le n° précédent ; les canards ont

le bec dirigé vers la partie supérieure de la composition; décor incisé B. Os. Dimensions : o m. 032 X o m. 1145.

Epaisseur : o m. 002.

Au revers : marques mi Q .   P

Fig. 148   d) Plaque décorée en forme de demi-lune; makara tourné de profil à droite, la

queue dressée; décor incisé B. Ivoire. Dimensions : o m. 081 x o m. 043. Epaisseur : o m. 002.

Au revers : marque Q   K

Fig. 150   e) Plaque décorée; monstre ailé dressé, tourné de profil à gauche; fleurs et feuilles

stylisées; décor gravé A. Os.

(I) A. BOULANGER, Art. TRITON, dans Dictionnaire des antiquités grecques et romaines de Daremberg et Saglio, p. 484. c01.2 et P.485, col. 2.

Voir également : G. CoMBAZ, L'Inde et l'Orient classique, pl. 84 à 89.