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Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 | |
ベグラムの考古学調査 : vol.1 |
« Grylle », d'après J. ZYKAN, Der Tierzauber (Artibus Asiae, t. v). |
RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM 21
(fig. 185) et des ornements de l'école d'Amarâvati (tte siècle ap. J.-C.). Les figures composites qui se situent aux points d'origine et d'aboutissement des rinceaux (fig. 183, fig. 184) remettent en mémoire les yaksas et les animaux qui assument le même rôle à Sânchï, Mathurâ, Amaravati, etc. (ter siècle av. J.—C.— Ille siècle ap. J.—C.). Ce motif connut une grande vogue à l'époque Kusàna ; nos ivoires en fournissent la preuve (n° 337 [191 c] ; n° 331 [185 a] ; fig. 82, n° 329 [183 el] ; fig. i 86, n° 321 [175 a] ; fig. 83) ; mais il convient de souligner le fait qu'aucun monument de l'Inde ancienne ne nous a donné, jusqu'à présent, l'analogue des motifs composites qui apparaissent en bordure de la grande plaque du coffret IX (n° 329 [183 a et b]). Le curieux arrangement réalisé, que nous nous reportions à la fig. 183 ou à la fig. 184 (voir description détaillée sous n° 329 [183]), rappelle les figures composites gravées sur des intailles désignées sous le nom de <c grylles » (i).
Énumérant dans son étude sur les grylles les types les plus ré— .
pandus, M. A. Blanchet mentionne tout d'abord <c une classe fort nombreuse de pierres où le type est composé de deux ou trois
têtes réunies en une seule, et comprenant, le plus souvent, au
moins une tête barbue (Silène) (fig. H). Il y en a une dizaine
d'exemples dans Gori (2) et une quinzaine dans un travail de
Demay (3), sans parler des autres recueils (4) ». La tête de cheval prolongeant un crâne humain apparaît très souvent ; des oiseaux
sont fréquemment associés à ce motif étrange (fig. H). La figure composite disposée en bordure de notre grande plaque d'ivoire
(fig. 183) peut être rapprochée de la fig. H ; mais une autre figure, également représentée en bordure de la grande plaque d'ivoire (fig. 184), montre que ces motifs étaient encore plus complexes, du fait qu'ils comportaient deux faces opposées. Placées aux angles de la bordure, ces figures composites représentaient le départ ou l'aboutissement des rinceaux ; elles étaient disposées face à ces rinceaux et, par conséquent, opposées, une soudure les rendant arbitrairement solidaires. Cette soudure représente un artifice, dû au fait que l'artiste n'a pas voulu interrompre la composition. J'ai décrit la fig. 184 dans le catalogue ; la tête de tigre ou de lionne se substitue à la tête de cheval. La face droite du motif apparaît très india-
(I) l Ce nom r, observe M. ADRIEN BLANCHET, « a été choisi parce que l'on rapprochait tous ces petits monuments du texte de Pline l'Ancien, relatif aux figures grotesques, peintes par Antiphile, dont les similaires auraient reçu le nom de grylli. » A. BLANCHET, Recherches sur les grylles, d propos d'une pierre gravée, trouvée en Alsace, Revue des Études Anciennes, XLIII° année (1921), p. 44. K Il est fort probable », ajoute M. BLANCHET, « que les figures composites des grylles avaient une valeur prophylactique et pour cela Böttiger et Furtwaengler avaient raison. Que plusieurs des éléments composant les grylles soient relatifs à la fertilité et à la richesse, on n'en saurait douter. r Op. cit., p. 5o.
Mus. Flor., 1, pl. 46-3 et 46-12, 47 à 59, 51 (Ed. S. REINACH, Bibliothèque des monuments figurés, pierres gravées, pl. 23 à 25).
G. DEMAY, Des pierres gravées dans les sceaux du Moyen Age, Paris, 1877, pp. 51-53, n°" 250 à 264.
A. BLANCHET, O. cit., p. 45.
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Fto. H. —« Grylle r d'après J. Zykan, Der Tiervu- ber (Artibus Asiae, t. v).
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