国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 | |
ベグラムの考古学調査 : vol.1 |
D'après W. ANDRAE, Die ionische Säule, fig. 31. | |
D'après G. COMBAZ, L'Inde et l'Orient classique, Pl.143. |
18 | RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM |
un cylindre de l'époque d'Agadé figurant dans les collections du Musée du Louvre (fig. E) (1). I1 n'est pas niable qu'un nombre très considérable d'éléments intermédiaires ont dû s'insérer entre l'empreinte, d'une stylisation archaïque, de Farah
et la plaquette au décor réaliste de Begram ; mais il n'en est pas moins intéressant d'observer que l'ordonnance d'une composition d'origine sumérienne a pu persister, avec une remarquable fixité, dans le centre ou dans le nord de l'Inde jusqu'aux environs de l'ère chrétienne. Le chevauchement des thèmes, noté après un examen attentif de nos plaquettes de Begram, se retrouve également à Mathurà : anguipède étreignant les extrémités de ses queues symétriques (fig. A) ; anguipède étreignant deux monstres ailés représentant les prolongements de ses queues symétriques (fig. B). Les monstres ailés tels qu'ils se présentent à Mathurà, à l'époque Kusàna à ceux qui figurent sur nos ivoires. Il suffit, pour se
rendre compte à quel point la comparaison est justifiée, de confronter un monument de Mathurà, publié par M. J.—Ph. Vogel (2), avec notre fig. 197 (Begram n° 331 [185 c]) ; mais il est à noter, et nous reviendrons sur ce détail, qu'à Begram ces monstres sont souvent représentés l'avant—corps au repos, l'arrière—train levé (fig. i 40, n° 326 [180 ai]) ; une particularité rarement observée à Mathurà (3), où les monstres apparaissent le plus souvent debout ou complètement couchés.
Sous la rubrique Kusàna se rangent également des vols d'oies et de canards, composant des frises d'un aspect très décoratif (fig. 218, n° 333 [187 c]). • Les volatiles apparaissent souvent représentés en position antithétique, une bran
che d'asoka au bec (fig. I S 2, n° 328 [182 c]). Ces représentations connurent une grande vogue à l'époque Kusàna. Est—il besoin de rappeler que c'est une frise d'oies que nous apercevons en bordure du fameux reliquaire de Kaniska (fig. F), mis au jour à Shâh—ji—ki—Dhéri, près de Peshawar.
Revenons maintenant aux monstres ailés ; nous avons eu, jusqu'à présent,
(I) W. ANDRAE, Die ionische Säule, p. ig, fig. 31; L. DELAPORTE, Musée du Louvre, Catalogue des cylindres orientaux, pl. LXV1, 13 (A. 73).
J. Pu. VOGEL, La sculpture de Mathurà, pl. IX c.
J. PH. VOGEL, La sculpture de Mathurä, pl. LV.
FIG. E. — D'après W. ANDRAE, Die ionische Säule, fig. 3i.
s'apparentent très nettement
FIG. F. — D'après G. COMBAZ, l'Inde et l'Orient classique. PI. 143.
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