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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0151 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
東アジアの記憶 : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / 151 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000249
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114   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

le manuscrit autographe de cette oeuvre ne portait pas deux titres différents. Ici, au contraire, si le titre mis en tête des vingt-quatre poésies est bien di à Tchao Mong-fou lui-même, la forme qu'il lui donne implique que ce soit celui qu'il avait inscrit au début ou à la fin d'un autographe qu'il destinait au palais. D'autre part, c'est en tête du manuscrit autographe de 1318 que Tchao Mong-fou ajouta la préface où il spécifie que l'oeuvre elle-même est intitulée Nong sang t'ou. Il y a clone là une anomalie surprenante ; cette difficulté d'ailleurs ne compte guère auprès de l'obstacle qui nous arrête ensuite.

L'intitulé des vingt-quatre poésies, clans la Collection littéraire (le Tchao Mong-fou, se termine par ces mots : « composées par ordre de l'impératrice ». En 1318, deux impératrices peuvent entrer en ligne de compte : la veuve de Wou-tsong, promue au rang d'impératrice en 1310 et qui ne mourut qu'à la fin de 1327; ou bien la femme de Jen-tsong, promue impératrice en 1313 et qui mourut en 1322'. Mâis Jen-tsong (1311-1320) régnait par lui-même, et quoiqu'il n'y ait rien (l'impossible à un édit émanant d'une des impératrices, ce qu'on sait de leur rôle à cette époque ne rend pas leur intervention directe très vraisemblable. Surtout on ne voit pas comment concilier cet intitulé avec ce que Tchao Mong-fou (lit dans la préface dil Nong sang t'ou. Selon cette préface, l'initiative revient. à [Licou] Yuan; Yang Chou-k'ien dessine les scènes ; Tchao Mong-fou les accompagne ensuite de poésies ; l'album est alors présenté à l'empereur qui ordonne à Tchao Mong-fou d'ajouter la préface que nous connaissons ; où trouver place, au milieu d'indications si précises, pour l'intervention (l'une des impératrices? Si cette intervention s'était produite, comment Tchao Mong-fou se fat-il abstenu de la mentionner? La question de fait subsiste cependant et domine tout le débat : les poésies « composées par ordre de l'impératrice » sont certainement, à mon sens, celles-là mêmes qui furent écrites pour le Nong sang t'ou. Y a-t-il un moyen de concilier des données aussi contradictoires?

J'entrevois deux solutions possibles, qui n'atteignent pas à un même degré de probabilité. L'édition des oeuvres de Tchao Mong-fou publiée en 1339 est un document de premier ordre ; il n'en reste pas moins que, quand elle parut, Tchao Mong-fou était mort depuis dix-sept ans. L'ami qui est responsable de l'édition, it fl Chen Houang, l'établit d'après les manuscrits que lui communiqua le fils de Tchao Mong-fou 2. Il est évident que, parmi ces manuscrits, il y avait une copie des vingt-quatre poésies, puisqu'elles

4. Cf. Yuan cite, chap. 114, fol. 3 ro.   bonne heure à publier lui-même ses œuvres 'lité-

2. Tchao àfong-fou avait dû songer d'assez raires, puisque, dès 1298,   Tai Piao-yuan