国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0020 L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1
アフガニスタンにおけるフランス考古調査隊の記録(1922-1932年) : vol.1
L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 / 20 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000284
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

10

remonte au IIIe siècle ap. J.-C. (voir p. 25). L'Asie Centrale (fouilles de M. Pelliot à Tumshuq) a connu une interprétation curieuse, purement décorative et aberrante, du traitement hellénistique de la chevelures),

encore si net à Hadda.

Hadda nous livre d'ailleurs d'autres types de chevelures, au traitement purement ornemental, qui rappellent de très près certains traitements grecs archaïsants du IVe et du ye siècle : " perles, godrons, coquilles d'escargot, volutes "2) (fig. 7, 8). Perles et coquilles d'escargot constituent, en • regard du traitement semi-réaliste dit par ondes courtes, un procédé archaïsant qui s'est imposé dans toute l'Asie bouddhique ; de ces petites boucles isolées, très schématiques, les imagiers bouddhiques ont fait la coiffure traditionnelle des Buddhas. Hadda connaît ce type que nous trouvons à Takht-i-Bâhi, à Taxila, et qui s'impose déjà dans l'inconographie d'Amarâvati. Est-il rien de plus concluant que le rapprochement de la tête de l'Harmodios du Musée National de Naples (Ve siècle av. J.-C.) (fig. 9) avec la tête de Buddha de l'école d'Amarâvati qui figure au Musée Guimet3> (Don JouveauDubreuil) (fig. 10). De Palmyre, où le même procédé a eu cours 0, de Baalbek, d'Antioche beaucoup d'autres motifs empruntés à l'Orient hellénisé ont poursuivi leur marche vers l'Est ; Bâmiyân nous livrera d'ailleurs quelques illustrations suggestives de ces emprunts.

Enfants, adolescents et   Les imagiers de Hadda ont, à l'exemple des artisans

vieillards.   de l'époque hellénistique, fait la part très large à l'en-

fance et à l'adolescence dans la décoration des monuments : enfants nus porteurs de guirlandes, bébés joufflus empruntés, semble-t-il, à quelque composition allégorique de l'époque des Flaviens : adolescents aux grâces languides évoquant, avec une préciosité trop proche du maniérisme, une leçon de la mort qui pourrait bien n'être qu'une invitation déguisée au plaisir (fig. 11). Comme

  1. 12, pl. XX, fig. 8.

  2. 36, p. 244.

  3. 25 B, pl. III.

4) 20, fig. 292, p. 532. Voir également DR. L. SCHERMAN, Die AeltestenBuddha Darstellungen des Muenchener Museum s.fuer Voe'kerkunde (Muenchener Jahrbuch der Bildenden Kunst, 1928, Bd. V, Heft 3, fig. 5).