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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0066 L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1
アフガニスタンにおけるフランス考古調査隊の記録(1922-1932年) : vol.1
L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 / 66 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000284
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Haibâk.

incapables de se soustraire à l'attraction exercée par leurs puissants voisins, nous aurons trouvé les raisons qui expliquent la vogue que connut l'art iranien'), dans la région de Bämiyän du IVe au VIIe siècle de notre ère. Dokhtar-i-Nôshirwän atteste la réalité de cette mémorable rencontre de deux grandes civilisations.

Haïbäk est un gros village situé vers le milieu de la rivière de Khulm, sur la route moderne qui aboutit à la plaine de Bactriane au sortir du tengi (défilé) de Tash-Kurgan. Le site bouddhique qui signale Haïbäk à l'attention des voyageurs a été visité pour la première fois par Moorcroft (1824). Le colonel C. E. Yate en a laissé une bonne description 2). M. A. Foucher traversa ce village (1923), en se rendant à Balkh, et publia, dans le Journal Asiatique, une substantielle étude intitulée : les Antiquités bouddhiques de Haibâk 3).

L'attention de M. Foucher fut tout d'abord attirée par un stûpa inachevé, sorte de " reliquaire monolithe " occupant une situation privilégiée au faîte d'une colline calcaire, à trois kilomètres environ de la citadelle moderne de Haïbäk. Cette ébauche ne comporte qu'un dôme et qu'un harmika de stûpa, taillés à même le rccher. M. A. Foucher, rappelant que les Huns blancs, hostiles au Bouddhisme, avaient passé l'Oxus dès l'an 425 ap. J.-C., ajoute : " Comment ne pas être tenté d'admettre que leur invasion soit responsable de l'interruption des travaux ", et, " quand, un siècle plus tard, sous le règne des rois turcs bouddhistes Ies opérations auraient pu recommencer et même être menées à bonne fin avant l'arrivée des Arabes, le ou les donateurs étaient morts depuis longtemps, et personne ne se souciait plus de reprendre en sous-oeuvre une fondation dont le mérite avait été déjà moissonné par d'autres "4).

" Ce qui prête peut-être quelque vraisemblance à l'hypothèse de l'irruption des Hephtalites ", ajoute M. A.

  1. I1 n'est pas inutile d'observer que la population de cette région (B .miyâ.n-Rouï) était iranienne ; mais elle subit tour à tour la domination des Kusana, des Huns blancs, des Turcs et des Mongols.

  2. 39. p. 321-322.

  3. 3.

  4. 3, p. 145-146.