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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0071 L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1
アフガニスタンにおけるフランス考古調査隊の記録(1922-1932年) : vol.1
L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 / 71 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000284
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Caractère précaire de l'occupation grecque en Bactriane.

aux et de bonne main d'oeuvre dans tout le Turkestan afghan, on peut regretter sans autre forme de procès les prétentions trop hâtivement prêtées à Bactres d'avoir jamais été le berceau d'aucun art original et encore moins l'art gréco-bouddhique ".

A ces constatations d'ordre matériel vient s'ajouter une considération, tout aussi concluante, empruntée à

l'histoire ; à savoir que l'occupation grecque de la Bactriane n'a jamais eu qu'un caractère précaire, assez peu favorable au développement d'un grand art. Quelques années après que Diodotos, gouverneur de Bactriane,. eût consommé sa rupture avec l'empire Séleucide en.

proclamant l'indépendance de la province dont il avait la charge (250 av. J.-C.), la pression des hordes barbares se

fit plus menaçante. Il suffit, pour s'en rendre compte,

d'évoquer le souvenir de l'émouvante entrevue d'Antiochos III et d'Euthydème de Bactriane. La nécessité de

faire front à tout prix obligea le Séleucide à juguler son

désir de vengeance en confiant la défense de l'hellénisme menacé au successeur de l'usurpateur Dicdotos, mais il

n'y eut dès lors, pour les.occupants grecs, qu'incertitudes,

et dangers. De la fin déjà tourmentée du règne d'Euthydème à la chute du dernier roi grec de Bactriane, Heliok-

les (135 av. J.-C.), l'attention reste fixée aux frontières.

Moins vulnérable était vraisemblablement la frontière du Nord protégée par le grand fleuve, au courant rapide,

qu'est l'Amu-Darya (Oxus). Infiniment plus dange-

reuses s'annonçaient les infiltrations qui se propageaient d'Est en Ouest ; empruntant le col si facilement franchis-

sable de Wakhjir (fig. 61) (environ 5000 mètres d'altitude)

et la vallée de Wakhan. Rien cependant d'une poussée massive ; des détachements, à faible effectif, vinrent tout

d'abord se mettre à la solde des grecs qui comblaient par

ce moyen de fortune les vides que l'arrêt du recrutement macédonien devait singulièrement aggraver ; les volon-

taires ne faisaient jamais défaut, humbles et soumis au début, plus exigeants lorsqu'ils se sentaient épaulés par de nouveaux venus et qu'ils avaient reconnu l'incurable faiblesse de leurs maîtres ; quelques chefs obtinrent de bon gré ou exigèrent des commandemens importants.