国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 | |
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1 |
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[129] 153 )4~-
Le Pien wei lou et le Fo tsou li tai t'ong tsai nous ont encore
conservé un autre passage du Pa cite yi houa t'ou, oú il semble
bien qu'on doive aussi, sous une forme altérée, retrouver le
nom même de M ini (i)• Dans le récit de la trente-quatriéme
conversion», Lao-tseu s'incarne dans le sein de Máyd, puis se
retire dans l'Himâlaya ; H finit par réaliser la Voie et par
prendre rang parmi les Buddha; ses disciples l'appellent Mo-
meou-ni * i. " ). Quand cette forme
de Mo-meou-ni s'est rencontrée pour la première fois, l'un de
nous a accepté de l'interpréter par ie dernier muni»; mais
c'était un pis-aller, et semblable expression, de construction
d'ailleurs un peu bizarre, ne s'est pas réellement retrouvée dans
les textes bouddhiques. On verra par nos textes historiques
suivre la Voie véritable sans supérieure.» Voici maintenant, d'après M. Müller, le passage du texte de Berlin : ccLe T'ai-chang-lao-kiun (c'est-à-dire Lao-tseu) se rendit dans le royaume de Magadha. 11 apparut, avec un vase vide à la main, pour convertir le roi. Il fonda la religion du Buddha; il était nommé Ts'ing-tsing-fo (Buddha Pur) et s'appela Mo-mo-ni (Mar Mâni). Il fit suivre sa doctrine aux ksatriya, brahmanes et autres». Si on compare ce dernier (ex'e à celui cité dans le Pien evei lou et à celui du Houa hou king, on voit que la compilation de Berlin eLt beaucoup plus voisine de l'original que le texte transmis par les recueils de l'époque mongole; mais, tout comme ceux-ci, elle montre l'altération caractéristique qui a fait joindre au nom du Buddha Pur le surnom de Mar 11lâni. Il n'est cependant pas exclu que la rédaction du Houa hou king du vlrie siècle ait déjà, dans ce même passage, subi une influence manichéenne. 111. H. Müller, à la suite de la mention du ccvase vide», a ajouté entre parenthèses ccainsi avec le type de Maitreyar.. Le vase, ou plutôt le vase d'ambroisie, est en effet un cc des attributs ordinaires de Maitreya, encore qu'il ne lui soit pas exclusivement réservé» (FoUCHER, Étude sur l'iconogr. bouddh. de l'Inde, 1900 , in-8°, p. 113); mais la couleur de Maitreya est le jaune ou l'or. D'autre part, on verra plus loin (cf. texte X, note, et textes XLVI, XLVIII) que les textes chinois sont d'accord avec les fresques de Tourfan pour prêter aux manichéens des vêtements blancs. Enfin, sur l'emploi de la cruche d'eau et des vêtements blancs dans le manichéisme et les doctrines dont il s'est inspiré (mazdéisme, sectes gnostiques, mandéisme), cf. FLÜGEL, Mani, p. Zoo, 34o; BOUSS ET, Hauptprobleme, p. 304.
(') Pien wei lou, chap. 2 , fol. 61 r°; Fo (sou li tai t'ong tsai, chap. 34, fol. 49 r°. M. H. Mueller ne parle pas d'un passage analogue dans le texte de Berlin; il doit y en avoir un cependant.
MM. CHAVANNES ET PELLIO'l'.
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