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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 | |
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1 |
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Or, c'est ce qui nous parait bien résulter de la formule latine d'ab-
juration imposée aux manichéens, et oú il est dit : Qui credit
pactem Dei ligatam et inquinatam teneri in daemonibus, et in
omnibus animalibus, fruticumque (var. fructuumclue) generi-
bus, et per escas manichaeoruln electorum solvi acque purgari,
ut credatur pars Dei polluta teneri in cucumeribus, et melo-
nibus, et radiculis, et porris, et yuibusyue vilissimis herbulis,
et ei subveiiiri cum ab electis manichacorum ista comeduntur,
anathema sit (1). » Les élus, on le voit, mangeaient des poi-
reaux; saint Augustin le dit également (2). C'est la justification
du texte de Li Tch'ao et de ses dérivés, et nous pouvons tra-
duire sans plus hésiter : Ils boivent, de l'eau (3) et mangent des
légumes forts n.
(1) MIGNE, Patrol. lat., t. 42 , col. 1155.
(2) De moribus Manichaeorum, chap. 17, S 57, COl. 1369 : ctQuomodo ergo subvenitur illi divinae parti, quae in lactucis et in porris jacet, si nemo haec evellet et ad sanctos purganda deferat ?n Sur le régime alimentaire des élus manichéens, cf. DE BEAUSOBRE, Histoire, lI, 774. D'une manière générale, le manichéisme ne proscrivait pas les condiments forts, les épices; saint Augustin raille plusieurs fois les élus sur leur grand usage du poivre et du laser (De mor. Manich., chap. i3, S 28, col. 1357; chap. i6, S 5i, col. 1367).
(3) ccIlg respectent l'eau», dit Li Tch'ao; ails boivent de l'eaun , disent le Sin t'ang chou et Hou San-sing. Le vin était interdit aux élus, mais non aux auditeurs (De haeresibus , chap. 46; Contra Faustuni, livre 2 o, chap. 2 3 ; De mor. Munich., chap. 13, S 28; etc. ). Il se peut que le texte de Li Tch'ao ait porté primitivement a boire n , mais peut-être aussi son texte actuel nous a-t-il conservé la leçon originale, remplacée par aboiren dans le Sin t'ang chou et dans la citation de Hou San-sing parce que la remarque venait au milieu de prescriptions alimentaires et qu'on n'en comprenait plus le sens véritable. Il est vraisemblable que les élus aient souvent bu de l'eau, mais les raffinés pouvaient , sans péché, prendre cc mulsum , caroenum passum , et nonnullorum pomorum expressos succos, vini speciem satis imitantes» (De mor. Manich., chap. 13, S 28, col. 1357). D'autre part , l'eau était pure , au moins partiellement; il ne fallait pas la souiller. La formule grecque d'abjuration condamne TOÚS T&S 3oîávas 'cal Tà ¢ivT& xaì Tò Úacwp Xai Tá ciAAct VOECi1na, if t1ivet eivat tenro ctgeivoYTas (COTELERI US , S. S. apost. pair. op., p. 544). cc Hinc est quod mendicanti homini, qui manicliaeus non sit, panem vel aliquid frugum, ve! aquam ipsam, quae omnibus vilis est, dari probibetisn (De mor. Manicle.,
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