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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 | |
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2 |
42 LES CASTES INFÉRIEURES.
(cf. fig. 464-465) et plus ou moins parents de ceux qui servent de vdhana à Kuvêra et aux Yaksinîs sur les piliers de Barhut et de Mathura (fig. 469, 472-473). Nous ne retenons plus ici que les esprits à forme purement humaine, quelque farouche que puisse être à l'occasion leur aspect. Si d'ailleurs quelques-uns, en raison de leur dignité parmi leurs congénères, se présentent exceptionnellement sous l'aspect de grands seigneurs, il n'est pas douteux qu'ils ne forment dans l'ensemble une caste de demi-dieux aussi méprisée
que redoutée.
Il n'y a pas, en effet, à se le dissimuler : les Yaksas sont plutôt mal famés dans la littérature bouddhique. Évidemment, l'imagination populaire s'en défiait, et ce n'était pas sans cause. Leurs goûts étaient connus, et ces goûts étaient déplorables : qui voulait les satisfaire devait leur offrir un ball de viande , de poisson et surtout d'alcool ('). De ces brutales propensités provient leur zèle intéressé en faveur de la coutume des sacrifices sanglants (2). Elles les rendent même plus que suspects de cannibalisme. S'ils provoquent ici le mirage du désert (e), là une maladie épidémique (4), c'est uniquement pour satisfaire leurs instincts d'anthropophages. C'est de leur cruauté que se sert la légende pour éprouver la générosité sans bornes du Bodhisattva (5). Nous avons rencontré sur nos bas-reliefs un de ces ogres, le Yaksa Âtavika (I, p. 5 o 8), qui hantait un figuier des .banyans et dont le nom souligne encore le caractère de déité sylvestre (e). L'auteur de la figure 2 5 3 s'est laissé aller — influencé sans doute par son titre de roi des Yaksas (') —à donner une allure
I
Iy
Jdt., n° 113.
Jdt., n° 347.
Jdt., n° 1. Cf. les récits de FA-IIIEN, ch. I, et IIIUAN-TSANG, Rec., u, p. 325.
(°) _Mahâvastu, I, p. 253; TIRANITHA, trad. SCHIEFNER, p. 11 et 46 ; Sûtrdlan- kdra, trad. Ed. HUBER, p. 123; Mahd- vamsa, xxxvi, 82 et suiv., etc. — Sur la persistance de ces superstitions, cf. W. CROOKE, An Introduction to the popular
Reli ffion and Folk-lore of Northern India , p. 78 et suiv.
Avaddna-çataka, iv, 5 ; Jdtakamdld, VIII, etc.
Comparer les Yaksas de la forét de Santal dans Divydvaddna, p. 41.
Ceci nous explique aussi que nos Naga-rajas portent parfois le turban royal en dépit de ce que nous avons dit plus haut de leur condition humiliée.
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