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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 | |
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2 |
330 LES HORS CASTE.
l'exemple typique du soubassement de la figure 77, auquel est venu récemment se joindre celui de la figure 457, prouvent qu'ils ont bien eu parfois l'intention de figurer les sept Buddhas de notre age, en compagnie du Messie Maitrêya. Rien n'est plus canonique que les noms des six prédécesseurs de Çâkya-muni ; rien n'était non plus davantage dans les goûts et les habitudes des fidèles que ces représentations collectives. Pour s'y conformer les imagiers de Barhut et de Sânchi n'avaient-ils pas déjà réalisé le tour de force de figurer symboliquement ces sept et même ces huit personnages sous les espèces de leurs arbres de Bodhi(')2 Il peut sembler paradoxal de prétendre qu'avec ce moyen primitif l'école de l'Inde centraie atteignait beaucoup mieux soli but que celle du Gandhâra, si du moins ce but était de spécifier distinctement chacun des Illuminés de notre won. Telle est cependant l'exacte vérité. Il n'y a en effet aucune confusion possible , en quelque ordre qu'en les range, entre le bignonia de Vipaçyin par exemple et le ficus religiosa de Çâkya-muni. Sur les frises gréco-bouddhiques dont nous disposons à l'heure actuelle, ii nous est au contraire parfaitement impossible de reconnaître aucun Buddha autrement que par son numéro de file. En veut-on la preuve? Sur la foi de la première stèle qui les ait alignés au complet sous nos yeux (fig. 77), M. le Professeur A. Grünwedel nous avait d'abord crus autorisés à désigner sous le nom de Kâçyapa, prédécesseur immédiat de Çâkya-muni, tout Bienheureux enveloppant son bras droit dans son manteau. Mais il nous avertit avec juste raison dans sa seconde édition (2) que rien ne permet de faire de cette pose l'apanage du seul Kâçyapa (n° 6). Et en effet, sur la nouvelle figure 457, nous la voyons attribuée à la fois à Vipaçyin (n° 1), à Krakucchanda (n° It) et à Çâkya-muni (n° 7). Rien n'empêche que la prochaine réplique la prête tout
(') Voir Barhut, pl. XXIX-XXX, et La Porte orientale de Sânchi (Bibi. de vulg. du Musée Guimet, t. XXXIV 191o), p. 171-172 et 221. Notons également
Sânchi la représentation des sept Buddhas par leur sept stûpa.
(2) B. Kunst, p. i66; éd. anglaise,
p. 189.
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