国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 | |
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2 |
298 LES MORS CASTE.
irrésistible, elle nous mène au but proposé. Que la liste des 32 signes fût déjà en train de voir s'obscurcir sa destination commune de manuel astrologique pour tourner au memento d'iconographie bouddhique, c'est ce que l'emprunt par les sculpteurs du second et du troisième d'entre eux — ceux des frisons et de l'îcrnd — vient de nous prouver. Par un procédé concomitant, quoique inverse, donateurs et docteurs devaient être fatalement amenés à y chercher des noms pour les caractères marquants des images. Or rien n'était plus visible que la bosse ainsi tardivement poussée sur le crâne du Buddha : et d'autre part la langue manquait naturellement de mot pour une anomalie aussi inopinément improvisée. Comment n'aurait-on pas été tenté de lui assigner justement le premier terme technique de l'énumération — terme d'ailleurs assez ambigu et dont le plus clair était qu'il se rapportait à la tête? On conçoit qu'à cette tentation aient d'un commun accord succombé interprètes chinois, tibétains ou européens, jusqu'aux plus modernes; et parmi ceux-ci — battons notre coulpe — nous avons été des premiers à oublier dans nos études d'iconographie la sage réserve avec laquelle M. Senart protestait encore que da valeur propre du mot ne permet pas de considérer ce sens comme primitif(') n. Nous ne voyons d'ailleurs que des avantages à garder un terme si commode, et il n'y a pas à discuter des mots quand on convient de leur sens : tout ce contre quoi nous voudrions mettre le lecteur en garde, c'est qu'il croie, ce faisant, parler un pur sanskrit.
Est-ce à dire qu'il faille à présent tomber dans l'autre extrême et soutenir que quiconque désigne par vcsnîsa ce que d'aucuns se plaisent à appeler cc la bosse de sagesse n du Buddha ne fait qu'employer le jargon archéologique moderne? Rien ne serait plus exagéré. Disons seulement qu'il parle une sorte de sanskrit bouddhique fortement influencé par les monuments. Les témoignages tibétains et chinois sont là pour prouver que le mot avait pris de bonne heure
0> Loc. laud., 1 re éd., p. 15 i ; 2' M., p. i 26.
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