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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0098 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3
極東の地理と歴史 : vol.3
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 / 98 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000289
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90   MÉLANGES ORIENTAUX

18 9bre, de la même année. Cette réponse, du gouvernement de Sambuangan, fut très favorable ; il disait qu'il avait déjà pensé, de lui-même, à faire cette opération, que des interloppes Molucquois, qui étaient venus cette même année dans son port, lui avaient promis de lui apporter les plants en question, moyennant la promesse qu'il leur avait faite de quelques pièces de toile ; qu'enfin rien n'était plus facile que de se procurer les plants des deux épiceries dès que la paix serait faite avec les insulaires d'lot.o.

Quelque temps après le Gouvernement général apprit la tentative faite en 1750 par M. Dupleix, et voyant que le secret de cette affaire n'était pas tel qu'il l'avait d'abord cru, puisque la lettre de M. Dupleix avait été publique, il craignit de se brouiller avec les Hollandais, s'il paraissait être pour quelque chose dans un projet dont l'exécution leur eût été si désavantageuse. Les Espagnols soutenaient alors une guerre très ruineuse contre les insulaires d'Ioto; les Hollandais pouvaient faire un tort infini à la colonie des Philippines en donnant des secours aux ennemis qui avaient, déjà recherché leur alliance.

En conséquence de ces craintes le Gouvernement Gal écrivit à celui de Sambuangan une seconde lettre par laquelle il rétractait les ordres qu'il lui avait envoyés par la première lettre et lui donnait à entendre que, dans la demande qu'il lui avait faite, il n'avait eu d'autre motif réel que celui de satisfaire sa curiosité. Cependant ce gouverneur me suggéra divers moyens dans lesquels il m'eut aidé sans se compromettre; mais ces moyens devinrent impraticables par le défaut d'embarcations convenables, dont le pays manquait absolument; enfin il me proposa de lui-même comme le plus sûr de tous les