国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0147 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3
極東の地理と歴史 : vol.3
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 / 147 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000289
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

LA FRANCE ET L'ANGLETERRI: EN INI)O-CHINE 139

tête de laquelle il offrait de se placer malgré son grand âge.

11IÉMOIRE SUR LA COCHINCHINE.

J'ai tâché, dans une note succincte, qui a été remise au Conseiller d'État Portalis, de faire sentir l'importance attachée au choix d'un Évêque, pour les missions de la Cochinchine, en remplacement du dernier dont nous regrettons la perte4. Ce vertueux prélat qui avait toute la confiance du roi, menageait dès longtems à la France les moyens d'y former un Établissement.

Les vues que je vais exposer sont celles qu'il m'a présentées dans plusieurs entretiens que j'ai eus avec lui, à Vile de France en 1786 et en 1788. Le Roi de la Cochinchine était alors disposé à céder à la France l'Ile et le port de Touron, en toute propriété, mais il exigeait des secours en vaisseaux de guerre et en troupes pour les employer avec les forces qu'il se flattait de rassembler, contre l'usurpateur qui avait envahi ses États, et qu'il a depuis contraint à se retirèr sur les confins de son royaume, où il commande à des montagnards difficiles à réduire.

Nous pensons que le Roi est encore dans les mêmes intentions, et qu'il suffirait d'une poignée de Français, pour remplir les vues de ce prince. Nous ferions donc, pour un leger sacrifice, une acquisition très importante.

Le désir de soumettre ces rebelles, et l'attachement qu'il porte aux Français, le détermineraient vraisemblablement à nous accorder une propriété de terrain, à notre convenance, dans ses États, et le privilège exclusif du commerce de son royaume, à condition que nous réunirions des forces aux siennes contre les révoltés.

La France, par ses victoires, a étendu ses domaines sur le Continent, mais elle a fait de grandes pertes dans son commerce extérieur, tandis que l'Angleterre a beaucoup augmenté le sien.

Sans commerce, point de marine; sans marine, point de

1. L'évêque d'Adran.