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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0150 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3
極東の地理と歴史 : vol.3
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 / 150 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000289
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142   MÉLANGES ORIENTAUX

Une société de philanthropes anglais a fait, à ses frais, deux expéditions à Otaïti, pour procurer aux colonies

américaines de sa nation, le fameux arbre à pain beaucoup

trop célébré, et qu'on pouvait trouver aux Moluques et à Ceylan. Et la grande nation serait arrêtée par des dépenses

moindres qui pourraient être compensées par des objets de retour, et diminuées par le transport d'effets d'approvisionnement pour file de France!

C'est toujours un argent bien placé que celui qui a pour résultat le bien de l'humanité. L'argent n'est pas perdu puisqu'il circule dans le pays; et le produit qu'il a donné dans le premier emploi est à l'avantage de la société.

Il s'agit d'acquérir des végétaux infiniment plus précieux que le Bima, placés exclusivement par la nature à la Cochin-

chine : la plante nommée Dinaxang dont on extrait un indigo-

verd, propre à la teinture, dans toutes les nuances de verd; le bois de sucre, dont l'écorce a un parfum très-supérieur à

la canelle de Ceylan et qui se vend à la Chine cinq ou six fois plus cher que la canelle hollandaise; l'arbre qui donne la gomme-gutte.

On ajouterait à cette acquisition celle du cotonnier à laine jaune, qui est employé à faire les Nankins de la Chine; le Calembac ou bois-d'aigle si estimé et Si précieux dans toute

l'Asie; l'arbre à vernis, objet d'un commerce considerable; le Benjoin, la Badiane, ou anis étoilé, et plusieurs végétaux qui donnent des résines inconnues aux Européens, et qui sont employés à la Cochinchine et à la Chine.

On y trouverait quantité d'objets propres à enrichir le Museum d'histoire naturelle, surtout dans le genre de l'Ichthyologie et de la Botanique.

En passant à Luéda?, à Malac, à Siam, on ferait une cueillette intéressante. Les rotins, les jets qui servent de canes, et

plusieurs autres productions feraient la richesse de nos colonies. Au retour on relâcherait à Batavia où l'on trouverait encore à glaner dans le même genre.

La même expédition transporterait à la Cochinchine, l'1Jvèque qui doit succéder à celui dont nous regrettons la perte.

Outre les présents d'usage destinés au Roi, à son fils et aux Mandarins, il serait à propos de charger sur la frégate