国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 | |
極東の地理と歴史 : vol.3 |
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après lui avoir annoncé mon arrivée et celle prochaine de la corvette, je lui faisais connaître que j'étais envoyé du roi de France près de celui de Cochinchine avec une mission spéciale, et lui demandais -l'autorisation de me rendre à Hué avec un certain nombre d'officiers. Je ne reçus point de réponse, mais le 17 il vint à bord un Gocuichinois parlant le portugais et quelqus mots de français qui partait, nie dit-il, le soir même pour Hué et avait l'ordre d'y porter rues dépêches : je lui donnai une note semblable à la première que je supposai n'être pas parvenue.
Le lendemain, le brig le Courrier de la Paix, que j'avais laissé à Manille, mouilla dans la baie et son capitaine m'apprit qu'il avait débarqué à l'entrée de la rivière de Hué, M. Borel, qui devait être arrivé à la cour; je fus très satisfait de cette nouvelle et m'attendis à en recevoir de ce négociant que je présumais que le Mandarin des Étrangers aurait fait appeler. Il n'en fut pas ainsi cependant, et je fus plusieurs jours sans entendre parler de rien, enfin le 22 on m'annonça la visite de deux mandarins du palais; je les reçus avec le seul M. Ducamper arrivé depuis quarante-huit heures et auquel j'avais fait part la veille de la mission que j'avais à remplir. Je la fis connaître aux mandarins (lui avaient amené avec eux un jeune homme parlant un peu le français et leur montrai la- lettre du roi qu'ils demandèrent à voir; je leur fis dire que rayant reçue des mains de Sa Majesté, je ne pouvais la remettre qu'entre celles du souverain auquel elle était adressée, et qu'en conséquence il était nécessaire avant tout que je fusse autorisé à me rendre à Hué et qu'on m'en fournit les moyens. Les mandarins se firent répéter plusieurs
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