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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0107 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 107 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BoUI)I)IIIQGES (N° 20)

73

paon vint aussitôt la prendre pour en nourrir sa femme ; l'archer enduisit alors son propre corps de bouillie de miel et se tint accroupi comme un cadavre ; le paon vint prendre la bouillie et l'homme le saisit aussitôt. Le paon lui dit : « Si vous vous êtes donné tant de peine, c'est sans doute pour y trouver quelque profit. Je vous montrerai une montagne d'or dont vous pourrez tirer des richesses inépuisables, mais laissez-moi la vie. » L'homme lui répondit : « Le roi me fera présent de cent livres d'or et me mariera à sa plus jeune fille ; comment ajouterais-je foi à vos paroles ? » Il l'offrit donc au roi.

Le paon dit : « 0 grand roi, la bienfaisance que vous avez en vous s'étend partout à la ronde ; je désire que vous écoutiez mon humble avis. Je vous demande de me faire avoir un peu d'eau sur laquelle je prononcerai avec bienveillance une prière magique ; celui qui boira de cette eau guérira aussitôt de sa maladie ; si cette eau reste sans effet, il ne sera pas trop tard pour que je subisse le châtiment. » Le roi suivit ce conseil ; sa femme but de cette eau et tous ses maux disparurent ; sa beauté devint resplendissante et il en fut de même pour toutes les femmes du harem. Tous les gens du royaume louaient le roi dont la grande bonté avait conservé la vie au paon et avait obtenu de prolonger la longévité de tous les habitants du pays.

Le paon dit : « Je désire me jeter dans ce grand lac et prononcer une incantation sur toute son eau ; alors les maladies des habitants de tous pays pourront être guéries. Si votre attente est déçue, je désire que vous me donniez la bastonnade sur les pieds. » Le roi y ayant consenti, le paon prononça une incantation sur ce lac. Quand les.gens du pays burent de cette eau, les sourds entendirent, les aveugles virent, les muets parlèrent, les bossus se redressèrent; la guérison fut semblable pour toutes les maladies.

Quand la femme du roi fut rétablie et que tous les gens du pays eurent obtenu de n'avoir plus de maladies, on