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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0232 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 232 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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198   CONTES BOUDDHIQUES (No 53)

entièrement des dix actions excellentes; sa vertu s'étendait au loin et au près;. il n'était personne qui ne subît son influence; le tranchant des glaives ne s'appliquait sur personne et les prisons étaient vides; le vent et la pluie arrivaient aux époques voulues; le royaume était prospère et le peuple était riche ; dans les quatre directions on jouissait du calme; sur les routes, nul ne gémissait avec colère; les petits écrits ornés et menteurs (1), nul n'en parlait dans tout le royaume ; la vraie transformation produite par les six pâramitâs, il n'était personne qui ne la célébrât.

Il y avait alors un brahmane qui observait une conduite pure ; il demeurait solitaire dans les forêts de la montagne et ne se mêlait pas au monde ; la seule vertu était son occupation. Une nuit, ayant soif, il alla boire et, par erreur, prit de l'eau d'un étang où étaient des fleurs de lotus plantées par un homme du pays. Quand il eut bu, sa réflexion s'éveilla et il dit : « Celui qui a acheté cet étang se sert des fleurs pour en faire des offrandes aux temples. du Buddha et se nourrit lui-même de l'eau et des fruits; en buvant cette eau sans en avertir le propriétaire, j'ai commis un vol. Or le vol est puni de telle sorte que d'abord on entre dans (l'enfer de) la Grande Montagne; puis on devient un animal qui est mis à mort et vendu sur la place du marché pour compenser la dette contractée dans une existencce antérieure; si on obtient d'être dans la condition humaine, on devra être un esclave. Le mieux est que j'expie au plus tôt dans la vie présente et je n'aurai pas à rougir de tourments à venir. » Il se rendit au palais et s'accusa lui-même, disant : « Moi, un tel, j'ai commis un vol; je désire ô grand roi, que vous me punissiez suivant la loi. Quand j'aurai expié actuellement, j'espère n'avoir pas à endurer des choses pires plus tard. » Le roi lui dit : « C'était de l'eau naturelle et qui n'avait aucune valeur ; quel crime y

(1) Les ouvrages des hérétiques.