国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
| |||||||||
|
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 | |
五百の物語と寓話 : vol.1 |
274 CONTES BOUDDHIQUES (No 75)
pas de votre cheval soient silencieux et ne rendent pas le moindre son. »
Le prince héritier monta à cheval (1); les dix millions de souverains Çakra, les quarante millions de quatre grands devarâjas, les devas, les dragons, les démons, les génies, lui faisaient escorte, le guidaient et aplanissaient le chemin ; la musique des devas chantait ce chant : « La suprême élévation, nous l'avons rencontrée dans cette vie; nous avons pu contempler son éclat surnaturel ; nous avons affranchi notre coeur des peines de ce monde impur, et jamais plus (cet avantage) ne se perdra. Ceux qui souffrent dans les huit difficultés et qui s'éloignent du Vénérable sont à plaindre. » Elle disait encore : « O heureuse rencontre qui nous a valu d'être réunis à lui ! » Quand le cheval franchit la porte, celle-ci fit entendre un bruit; le cheval sanglota, hennit de tristesse et les larmes coulèrent sur ses joues; mais les devas assoupirent le roi et tous les gens du royaume qui ne s'aperçurent de rien; la cause en était qu'ils désiraient faire en sorte que le prince héritier pût atteindre promptement à la sagesse de Buddha. Le prince héritier renonça donc à la dignité de roi tourneur de la roue (cakravartin) et possesseur des sept joyaux; il se soumit à toutes les souffrances pour sauver tous les vivants.
Telle est la manière dont le Bodhisattva concentra son coeur par la pâramitâ de contemplation.
(1) Le texte chinois dit ± , « monta à cheval ». C'est, en effet, monté A cheval, et non assis dans un char, que le prince héritier, quittant furtivement le palais royal, est représenté sur un des bas-reliefs de Yunkang près de Ta-l'onq fou (cinquième siècle). Cf. Chavannes, Mission ar.chéologique dans la Chine septentrionale, pl. CXI.
|
Copyright (C) 2003-2019
National Institute of Informatics(国立情報学研究所)
and
The Toyo Bunko(東洋文庫). All Rights Reserved.
本ウェブサイトに掲載するデジタル文化資源の無断転載は固くお断りいたします。