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0252 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 252 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000256
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242   EDOUARD CHAVANNES.

Si Tardou n'est autre que Ta - t'eou, il s'ensuit que Dilziboul, père

de Tardou, est identique à Che-tie-mi (Istämi), père de Ta-t'eou; la relation

de l'ambassade de Valentin nous permet donc de fixer à la fin de l'année

575 ou dans le commencement de l'année 576 la mort d'Istämi kagan.

Cette date se concilie fort bien avec les textes chinois qui ne nous parlent•

(le Ta-t'eou, fils d'Istämi, qu'à partir de l'année 582').

V.

Luttes des Turcs et des Romains contre les Sassanides.

Reprenons maintenant le récit des événements.

Khosroû Anoûschirwàn étant mort en 579, son fils Hormizd IV lui

succéda; il règna de 579 à 590; on le surnommait «le fils de la Turque 2)

parce que sa mère était cette fille du kagan que Khosroû avait épousée

lorsqu'il avait fait alliance avec les Turcs pour attaquer les Hephthalites.

Malgré cette parenté avec les Turcs, Hormizd ne vécut point en bons termes

avec eux. Dans la onzième année (588-589) de son règne 3), dit Tabarî,

Schâba, le roi suprême des Turcs, marcha contre lui avec 300,000 soldats

et parvint jusqu'à Bâdhaghîs et Hérât 4); en même l'empereur Romain

s'avançait dans la direction du désert de Syrie tandis que le roi des Kha-

zars arrivait à Derbend, au sud de la mer Caspienne, et mettait tout å feu

et à sang. Les Perses coururent au plus pressé, c'est-à-dire qu'ils s'effor-

cèrent de repousser Schâba; le général Bahrâm Tschoîlbîn se porta à sa

rencontre, le vainquit et le tua d'un coup de flèche; puis il attaqua son

fils Barmoûdlla dans la ville de Baïkand 5), le fit prisonnier et l'envoya

captif à Hormizd avec un riche butin ; «Bahrâm, dit T h a'â l i b î, étant entré

dans la forteresse et ayant fait ouvrir les trésors, y découvrit des quantités

NIz

Tilde

  1. Voyez la note 5 de la p. 48 où sont réunis tous les textes chinois relatifs à Ta-t'eou.

  2. Tourk-Zadé. — Patkanian (Journ. Asiat., Fév.—Mars, p. 189), cite l'historien arménien Sébéos qui dit: «La mère d'Ormizd, Kaïên, était fille du roi des Thétals (Turcs)». Cf. cependant Nöldeke, Geschichte der Perser und Araber, p. 264, n. 4.

  3. Nöldeke, op. cit., p. 269, n. 2.

  4. Tabarî, dans Nöldeke, op. cit., p. 269. — Tha'âlibl, trad. Zotenberg, p. 642: «. . . le Khägân appelé Schâba-Schâh s'avança avec cent mille cavaliers sur Balkh dans l'intention de conquérir et de lui enlever l'Iränschahr».

  5. T h a'â l i b î, trad. Zotenberg, p. 653. — «Baikand est une localité de la Transoxiane située à une marche de Bokhårfi» (Géographie d'Aboulféda, trad. R e i n au d, tome II, u, p. 217. — F i r d o u s i appelle Awiiza le château dans lequel Barmoùdha se réfugia et dans lequel les rois turcs conservaient leurs trésors. Cf M a r q u art, Erånsahr, p. 82-84.

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