Nous nous rendions parfaitement compte, en consacrant une étude aux Antiquités bouddhiques de Båmiyån (1)(1928), que ce travail ne pouvait, en aucune façon, épuiser le sujet traité : K Ces documents », écrivions-nous alors, 4 ne donnent qu'un aspect très fragmentaire des richesses archéologiques qui subsistent encore à Båmiyån. Le relevé des peintures, le dégagement de celles qui sont encore recouvertes d'un enduit glaiseux exigeraient plusieurs mois de travail mais il importait de faire connaître les résultats acquis au cours de cette première prospection (2) ».
Les recherches entreprises dès 1923, après l'enquête préliminaire de M. Alfred Foucher, par M. André Godard, avaient été gênées par la pénurie de crédits, le manque de temps et l'absence totale de moyens matériels destinés à faciliter l'accès des grottes. Aussi bien convient-il de rendre hommage aux qualités d'énergie et de ténacité dont M. et Mme Godard ont fait preuve en réunissant, en dépit de ces difficultés, une remarquable documentation.
Notre premier séjour à Båmiyån (1924), bien que de très courte durée, nous permit de nous rendre compte de l'intérêt du site et d'étudier la question des moyens matériels à mettre en oeuvre : échelles de corde, cordes à noeuds, crampons, poulies, lampes, projecteurs, pour assurer l'accès des grottes et l'étude détaillée de leur décoration. Il nous parut indispensable — M. et Mme Godard ne pouvant prendre part à l'expédition — de nous adjoindre deux collaborateurs
(I) A. GODARD, Y. GODARD, .1. HACKIN, les Antiquités bouddhiques de Bdmiyån, avec des notes additionnelles de M. PAUL PELLIOT, membre de l'Institut (Mémoires de la Délégation archéologique française en Afghanistan, tome II), Paris et Bruxelles, 1928.
(2) Antiquités bouddhiques, p. Io.
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